Après la Chine, l’Inde et l’Australie, la Ligue nord-américaine de basket (NBA) porte son choix sur le Sénégal pour abriter la première NBA Academy du continent africain. Cette structure a été lancée à Thiès grâce à un partenariat avec Seed-Academy qui a, entre autres stars de la NBA, formé l’international sénégalais Gorgui Sy Dieng, pensionnaire des Minnesota Timberwolves.
Pour sa longue tradition de basketball, le Sénégal a été préféré au Nigéria, au Kenya, à l’Angola et à l’Afrique du sud qui étaient présélectionnés pour abriter la NBA Academy. «Lorsque nous avons ouvert nos bureaux NBA Afrique à Johannesburg en 2010, le Sénégal faisait partie d’un des cinq pays prioritaires avec le Nigéria, le Kenya, l’Angola et l’Afrique du Sud», a précisé Amadou Gallo Fall, vice-président de la NBA chargé de l’Afrique.
Mais le choix du Sénégal était, semble t-il, mieux indiqué parce qu’il y avait Seed Academy qui était déjà très active dans la formation des talents du basketball africain. Aussi, «Il y a une dizaine de jeunes talents sénégalais qui ont joué en NBA et ceci même avant la création de Seed Académy», a aussi fait savoir Amadou Gallo Fall.
Lire aussi : Sénégal: Gorgui Sy Dieng et Akon: ces stars qui n’oublient pas leur pays
«La NBA Academy Africa fait partie d’un réseau de centre de formation d’élite que la NBA a commencé à dérouler depuis octobre 2016 en Chine, en Inde et en Australie», précise-t-il. Il faut aussi noter, qu’en dehors des facteurs cités, la situation géographique du Sénégal comme pays carrefour a aussi pesé dans la balance au moment de choisir.
Une Académie ouverte aux talents africains
Malgré la multitude de joueurs africains qui ont évolué en NBA, aucun d’eux n’a eu un parcours tracé. A titre d’exemple, «Hakeem Olajuwon (Américano-nigérian, jouant en NBA de 1984 à 2004) et Dikembe Mutombo (congolais ayant évolué en NBA de 1991 à 2009), sont arrivés au basket par hasard», note toujours Amadou Gallo Fall.
Alors, que ce serait-t-il passé si on avait offert aux jeunes africains la chance de commencer à jouer au basket dés leur bas âge?
Maintenant, l’idée est simple. Selon lui, il s’agit de créer «un environnement idéal avec des infrastructures qui n’auront rien à envier à ce qui se passe partout dans le monde». Ces jeunes recrues de la NBA Academy auront à leur disposition «des formateurs de niveau mondial» et pourront aussi bénéficier d’une préparation physique et d’un suivi médical.
Toutes les conditions seront ainsi réunies pour leur permettre de faire éclore leur talent. Après avoir été choisis selon les critères de sélection, «une bourse leur sera octroyée pour intégrer l’Académie». Ceci leur permettra de poursuivre leurs études tout en suivant le programme rigoureux des entrainements. Toutefois, précise-t-il, «ces jeunes basketteurs ne pourront pas tous intégrer la NBA. Leurs études leur permettront d’intégrer les universités».
Lire aussi : Vidéo. Basket: Champion d'Afrique en titre, le Nigéria est battu par les Etats-Unis (110-66)
Les meilleurs vont intégrer l’Académie mondiale de la NBA
A la fin de leur cursus dans la NBA Academy Africa, les meilleurs pourront intégrer l’Académie mondiale. En partenariat avec l’Australian Academy de sport, d’où sont sortis les meilleurs joueurs australiens, ils seront regroupés en Australie. Ce passage leurs permettra de parfaire leur expérience.
Par la suite, «il y aura un processus de draf à leur 19 ans». Notons que le draf est un évènement annuel majeur dans la Ligue de basketball nord américain. Il est organisé pour sélectionner les joueurs qui pourront bénéficier d’une bourse et intégrer la Ligue américaine de basket-ball.
Pour le moment, les salles de basket de la NBA Academy de Thiès sont en cours de finition. «Notre objectif immédiat est d’accueillir les jeunes dès la prochaine rentrée scolaire», à précisé le vice-président de la NBA en charge de l’Afrique. Des tests ont été faits sur plusieurs jeunes basketteurs du Sénégal. Et «la même chose a été faite au début du mois de mai avec 20 jeunes issus de 11 pays africains», a-t-il ajouté. Déjà, quelques jeunes très intéressants ont été repérés. «Il ne reste que le processus de finalisation du recrutement», a rassuré Amadou Gallo Fall.
Tout est presque fin prêt pour un démarrage de l’Académie à la rentrée scolaire prochaine. Précisons que les entraineurs sont déjà sur place et les infrastructures presque prêtes», a terminé Monsieur Fall.