Il s’agit d’une augmentation de quatre millions du nombre de personnes actuellement confrontées à l’insécurité alimentaire dans cette région, a indiqué le Programme alimentaire mondial (PAM).
«Il est temps d’agir. Nous avons besoin que tous les partenaires s’engagent, adoptent et mettent en œuvre des programmes novateurs pour éviter que la situation ne devienne incontrôlable tout en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte», a déclaré Margot Vandervelden, directrice régionale par intérim du PAM pour l’Afrique de l’Ouest, citée par le service de presse de l’ONU.
Les données les plus récentes montrent que les troubles économiques, notamment la stagnation de la production, la dévaluation des monnaies, l’augmentation de l’inflation et les barrières commerciales, ont exacerbé la crise alimentaire au Nigéria, au Ghana, en Sierra Leone et au Mali, ajoute-t-on de même source.
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Ces défis économiques, ainsi que les coûts du carburant et du transport, les sanctions de l’organisme régional CEDEAO et les restrictions sur les flux de produits agropastoraux, ont contribué à une forte augmentation des prix des céréales de base dans toute la région - une hausse de plus de 100% au cours des cinq dernières années, selon l’agence onusienne.
À ce jour, la production céréalière pour la campagne agricole 2023-2024 accuse un déficit de 12 millions de tonnes, tandis que la disponibilité de céréales par personne est en baisse de 2% par rapport à la dernière campagne agricole de la région.
Actuellement, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale dépendent des importations pour satisfaire les besoins alimentaires de la population, mais les difficultés économiques ont augmenté le coût des importations, relève la même source. Pour Vandervelden, ces problèmes nécessitent un investissement plus important dans «le renforcement de la résilience et les solutions à long terme pour l’avenir de l’Afrique de l’Ouest».