Repoussé à plusieurs reprises, le retour des étudiants sur les bancs des universités sénégalaises est effectif depuis le 3 janvier 2024, après un arrêt de près de sept mois.
A l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), la plus grande du pays et de la sous-région, la reprise des cours a été timide. Ce retour aux amphis ne se déroule pas dans des conditions propices.
AFP
Et pour cause, plusieurs cours ont été délocalisés à différents endroits. A titre d’exemple, les étudiants de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’université Cheikh Anta Diop, suivent des séances de remédiation dans les sites externes tels que le Centre international du Commerce extérieur du Sénégal, le lycée Maurice Delafosse et l’Institut islamique de Dakar. Ces délocalisations s’expliquant par la non-disponibilité de salles et des problèmes d’organisation.
Cette annonce de la reprise des cours en présentiel dans des sites externes a fait beaucoup réagir les étudiants. Ces derniers étaient préoccupés par les problèmes de logements sachant que nombre d’entre eux ne résident pas à Dakar et que le campus social n’étant pas encore ouvert.
La fermeture du campus pédagogique a été mal vécue par les étudiants. Certains allant même jusqu’à abandonner les études et tenter l’émigration irrégulière.
Pour rappel, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a été fermée au lendemain de la condamnation du leader politique Ousmane Sonko, accusé de viol par une jeune Sénégalaise. Une décision que beaucoup ont perçue comme une accusation visant à l’écarter de la présidentielle de février 2024.