Avec près de 1500 participants, la deuxième édition de la rupture de jeûne collective musulmans-chrétiens a ravivé une fois de plus l’intérêt non seulement de la coexistence pacifique des religions, mais aussi de la cohésion sociale, de la sociabilité, de la concorde et de l’amour du prochain.
Pour Moumouni Koudougou, promoteur de l’initiative, ce rendez-vous a été l’occasion de faire la promotion du vivre ensemble entre les religions. «Chacun a trouvé bon d’apporter des galettes, de la nourriture, des jus… Et nous avons tout mis en place et demandé à de jeunes bénévoles de participer à l’organisation pratique de la soirée», a-t-il expliqué.
L’initiative a aussi connu une participation record de bénévoles de plusieurs associations de jeunes musulmans et chrétiens.
Annoncé à l’avance sur les réseaux sociaux, l’événement a reçu un écho favorable de la part de sympathisants qui ont manifesté leur soutien à la démarche à travers des dons en nature.
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«J’aimerais dans un premier temps saluer les initiateurs de l’événement. Et secundo, je voudrais dire que pour toute initiative qui interpelle ou appelle la jeunesse autour d’une table, loin de nos divergences religieuses, nous sommes tous d’accord qu’il faut l’accompagner», a dit Emmanuel Kafando, chrétien évangélique.
Pour sa part, Amos Zong Naba, participant, a déclaré: «Je ne suis pas musulman, même si je suis habillé comme tel. C’est justement pour rappeler que, peu importe nos religions, l’important c’est que les Burkinabè puissent vivre en parfaite harmonie avec les autres Burkinabè et même avec les autres nationalités vivant dans notre pays».
Toutes les communautés religieuses et les religions traditionnelles ont été représentées. Une troisième édition est déjà annoncée pour 2025, où jeunes musulmans et chrétiens se retrouveront à nouveau.