Cameroun: «Doit-on pardonner à son conjoint infidèle?», la question qui ne séduit personne

Le 28/07/2024 à 09h36

VidéoAu Cameroun, l’infidélité conjugale demeure un sujet tabou, plus difficile à aborder pour les femmes que pour les hommes. En effet, certains hommes ont du mal à accepter cette réalité, alors même qu’ils sont souvent les premiers à tromper leurs épouses.

Aucune personne au monde n’accepterait que son conjoint ou sa conjointe entretienne des relations amoureuses avec un autre partenaire. Il est vrai que la réglementation en vigueur dans certains pays au monde permet aux hommes de contracter plusieurs mariages dans le cadre de la polygamie.

Mais c’est généralement avec un pincement au cœur que ces familles réussissent à se structurer.

L’on dit souvent les hommes sont généralement jaloux dès leurs naissances et deviennent possessifs lorsqu’ils grandissent. Ce qui rend le partage des sentiments amoureux difficile.

Mais quelques soient les précautions, certains conjoints arrivent tout de même à tromper la vigilance de leurs partenaires et une fois démasqués, ils implorent le pardon pour le retour de la sérénité dans le foyer. Un pardon possible à en croire certains Yaoundéens rencontrés dans les rues de la capitale politique.

Odette en est une, «en tant que chrétienne, je ne trouverai aucune difficulté à pardonner à mon mari s’il a commis une faute parce que Jésus Christ de Nazareth nous recommande de pardonner à ceux qui nous ont offensés.»

Mais cet homme conditionne son pardon par la prise de conscience de son épouse fautive, «je ne peux lui pardonner que si elle ne récidive pas».

Un jeune conducteur de motos-taxis rencontré au quartier Melen, lui, a déclaré qu’il ne pardonnerait point à une femme qui l’a cocufié, «les lois de la nature interdisent à la femme d’entretenir des relations amoureuses avec une personne autre que son époux. Une femme qui trompe son mari doit être châtiée», a-t-il conclu.

Les anciens quant à eux demandent aux jeunes générations d’éviter toute forme de vagabondage parce que source de plusieurs maux dans la famille notamment la contraction de maladies mortelles et sexuellement transmissibles, la dislocation des parents et l’abandon des enfants.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 28/07/2024 à 09h36