Le Cameroun compte actuellement près de 22 millions d’abonnés à la téléphonie mobile sur une population totale estimée à 25 millions d’habitants. Ce chiffre a été rendu public en janvier 2023 par l’organisme GSM association.
La plupart des téléphones portables utilisés dans le pays sont des smartphones et d’autres à simple usage dont l’importation au Cameroun est facilitée par les multiples conventions de collaboration entre le pays de Paul Biya et la Chine, le principal fournisseur.
Le coût d’un téléphone portable varie au Cameroun entre 4.000 et 15.000 Fcfa pour les plus simples et entre 20.000 et 600.000 voire 700.000 Fcfa les smartphones.
Ce sont généralement des outils où sont incorporées une à trois puces multipliant ainsi les possibilités de communications instantanées, comme les short messages system, les fameux SMS.
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Comme partout ailleurs, les Camerounais en font un large usage en raison du coût excessif du crédit de communication que leur proposent les différents opérateurs installés au pays. Ce recours continu aux SMS entraîne par conséquent des nouveaux comportements qui fragilisent, à la longue, la qualité de l’éducation des jeunes usagers.
Les abréviations supplantant les mots rédigés en toutes lettres et correctement orthographiés disparaissent peu à peu cédant la place aux abréviation contenues dans SMS, qui, pour l’occasion, portent bien leur nom. «Lorsque je dialogue avec mes amis, il est plus facile pour moi d’abréger mes mots, histoire de gagner en temps», témoigne un usager. Cette addiction d’un nouveau genre chez les jeunes, en majorité des élèves, se reflète dans leurs copies d’évaluation scolaire. Les enseignants désapprouvent...En toutes lettres
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«C’est vraiment désagréable de voir ces inepties dans les copies. Certains élèves se sont habitués à cette pratique et confondent leurs téléphones portables aux copies d’évaluations», mentionne un enseignant qui invite le gouvernement à prendre des mesures pour aider les jeunes à sortir de ces usages, car selon lui l’abréviation des SMS est aussi un facteur considérable de la dégradation du niveau scolaire et universitaire au Cameroun.