Deux décennies au service d’une cause humanitaire encadrée par les missionnaires catholiques. L’association Arc-en-ciel se bat pour offrir un avenir meilleur aux enfants en difficulté en contribuant à leur réinsertion sociale. Elle compte, à ce jour, des centaines de jeunes en situation de décrochage scolaire ou sont encore scolarisés.
L’association vient de bénéficier d’un appui de l’Union Européenne pour former des enfants en difficulté. Cette formation concerne la couture et permet de faciliter le travail manuel des jeunes filles de l’atelier. «Dans ce projet, nous voulons montrer aux enfants que l’échec scolaire n’est pas la fin de tout. L’enfant peut réaliser certaines activités comme la broderie ou la couture pour s’en sortir. Nous avons engagé un de nos jeunes pour les former», explique Sœur Julienne, coordinatrice de l’association Arc-en-ciel.
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Le défi actuel de l’association est de parvenir à des conditions d’accueil de qualité répondant aux besoins et au développement des pensionnaires du centre. Et cela commence par la mise en place d’un dispositif de formation en phase avec les évolutions technologiques, comme l’explique Sima Nguema, responsable de la salle de broderie devant la nouvelle acquisition du centre. «C’est une machine à quatre têtes qui travaillent simultanément. Ce qui me permet d’aller un peu plus vite avec des grosses commandes» dit-il, ajoutant que la machine à broder dispose d’un fonctionnement automatique.
Elsa Mangui, 20 ans, participe à cette formation. En difficulté sociale dans une région du sud du pays, cette jeune fille dit avoir abandonné les cours au lycée. Elle a intégré le centre depuis trois ans et son apprentissage se fait lentement, mais sûrement. «J’apprenais au Lycée St Étoile de Lebamba. Depuis que je suis au centre arc-en-ciel de Libreville, j’ai appris à faire des sous-tasses. J’aimerais bien apprendre la couture, j’aime bien ce métier...», témoigne la jeune fille.
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Les longs moments de silence sont ont nombreux à l’atelier est faite, sans doute parce que le travail requiert beaucoup de concentration et donne du fil à retordre aux apprenantes. Ce travail fastidieux est facilité par les conseils de Ida Mouleka, responsable du service éducatif de l’association. «Notre service est axé sur la modification du comportement. Nous choisissons les activités en fonction des besoins des enfants. Tout à l’heure, nous étions sur les activités artistiques avec la réalisation des patchworks, la broderie et la couture», précise-t-elle.
Une fois le travail achevé, le résultat de la broderie, œuvre des jeunes est impressionnant. Lorsque la technique est maîtrisée, des dégradés de couleurs, obtenus en ménageant plusieurs fils, s’apparentent à de la peinture.
L’association Arc-en-ciel est convaincue que prendre soin des plus vulnérables, c’est construire la société de demain. La durée du séjour des enfants dans le centre dépend en grande partie de leur capacité à s’émanciper des soutiens de l’encadrement administratif. Le séjour est d’au moins trois ans, selon les cas.