Avant de prendre sa retraite, Dieudonné, 65 ans, était agent public de l’État. Depuis 7 ans, le chauffeur routier qu’il est devenu, découvre une activité exigeante, bien que passionnante. «C’est un métier très compliqué surtout pour nous qui habitons hors de Libreville. À cela s’ajoutent, les contrôles qui s’enchaînent le long du parcours sans oublier le mauvais état des routes. Mais le seul réconfort, c’est le contact avec la famille des routiers et des clients», confie-t-il.
Debout sous un soleil de plomb, devant le point d’embarquement du très célèbre carrefour Rio à Libreville, Nazaire, chauffeur d’une Toyota double cabine, attend que son véhicule se remplisse de passagers. Il lui faut en moyenne vingt minutes pour que huit personnes prennent place à l’intérieur et qu’il puisse partir. En moyenne, il fait deux rotations par jour sur les lignes qui desservent le Sud-Est de la ville.
Par client, il gagne 1000 francs CFA. «Les gens disent que les chauffeurs ne gagnent rien, la vérité est qu’on gagne bien notre vie. Quand je fais mes comptes, je n’envie même pas un fonctionnaire qui touche son salaire à chaque fin de mois. ?on seul souci est lié aux dépenses imprévues en raison du racket pratiqué par certains agents de sécurité. Ce délit, pourtant interdit par les autorités, plombent nos recettes et nos épargnes», explique-t-il.
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Mais prendre le volant pour conduire des vies en voiture, cela demande du métier. Une fédération des transports de la communauté économique des États de l’Afrique centrale (FATRANS-CEEAC) a été créée pour professionnaliser ce secteur qui représente un pan important des économies de la région.
La FETRANS a dans son cahier de charge, entre autres missions, celle de promouvoir la mise en place des contrats de travail entre entreprises de transports et chauffeurs routiers. Ceci qui n’est pas encore le cas. «Quand vous parcourez un certain nombre de kilomètres, vous avez droit au repos. C’est justement l’absence de repos qui provoque la recrudescence d’accidents de la route. Nous sommes en train de travailler avec les gouvernements pour harmoniser nos positions sur la question. Bientôt notre fédération se rendra au Maroc pour nous imprégner de nos collègues du Royaume du secteur du transport terrestre», a dit Albert Bernard Bongo Essono, secrétaire général de la Fédération des transports de la CEEAC.
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Au Gabon, la Direction générale de la sécurité routière rappelle sans cesse aux usagers quelques précautions pour limiter les drames sur la route en toute circonstance. Avant de prendre la voiture pour un long trajet, il convient de procéder à quelques vérifications d’usage pour s’assurer de voyager en toute sérénité:. Il faut s’assurez que le contrôle technique n’expire pas pendant vos vacances. Dans ce cas, faites-le avant de parti. Si votre dernier contrôle technique a plus d’un an, consultez le carnet d’entretien de votre voiture pour prévoir une révision avant le départ. Il fait également contrôler l’état d’usure des pneus avant de prendre la route, et à l’adapter en fonction du véhicule et à son chargement (remorque, caravane, bagages...).