Comme chaque matin, la gare routière du PK8, la plus importante du pays, connaît son train-train quotidien. Les véhicules stationnés sont alignés suivant les règles de stationnement édictées par les chargeurs du site. Des passagers embarquent pendant que d’autres descendent. D’autres encore se mettent à l’ombre en attendant l’heure de départ.
Au volant d’un taxi-brousse, Georges agite le bras pour attirer l’attention des potentiels clients. Le jeune homme explique qu’il a commencé en tant que chargeur de véhicules, avant de prendre la route. «Je suis arrivé à l’âge de 20 ans. Aujourd’hui, j’ai 27 ans. Je vis de cette activité et elle me permet d’entretenir ma famille. Je suis désormais au volant d’un véhicule. Je remercie Dieu et encourage mes frères gabonais à faire comme moi», déclare-t-il.
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Serge travaille comme chargeur d’un autre bus qui se rend à Oyem, ville située au nord du Gabon. À l’écouter, trouver les clients est un vrai combat. «Quand ils arrivent, parfois avec leurs humeurs, il faut user de la diplomatie pour les convaincre», explique-t-il.
La gare routière est également un lieu de rencontres, souvent inattendues. «C’est un lieu de retrouvailles entre connaissances et parents. J’en ai fait moi-même l’expérience. J’ai croisé ici un de mes frères que je n’avais pas vu depuis 7 ans», poursuit Serge.
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Dans les alentours de la gare sont installés de petits commerçants, ou encore des vendeurs ambulants, qui proposent téléphones portables, friandises, jus de fruits, sandwichs et cafés. «On choisit la gare routière parce qu’il y a plus de monde, plus de clients. Ça nous permet de liquider notre marchandise un peu plus vite», confie Jules Mboma, un jeune Camerounais, très connu des usagers de la gare routière du PK8.
Véritable mosaïque commerciale et culturelle, ce centre d’environ 30 véhicules et autant de magasins rassemble presque tous les peuples d’Afrique centrale et de l’Ouest. C’est une Afrique en miniature.
