Nous sommes au lycée de Sonfonia. Un établissements public qui reçoit chaque année 1000 élèves. Mais une semaine après la rentrée officielle, à peine une centaine a fait le déplacement, regrette Lamine Kamano, censeur. «Ça fait une semaine que nous sommes derrière les élèves pour les sensibiliser à la reprise des cours. Nous leur disons de refuser de perdre ne serait-ce qu’un seul jour parce que c’est un premier pas vers l’échec».
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En effet, le constat est alarmant. Des salles de classe sont presque vides, quasi désertes. Professeur de français, Mamadou Barey, pense connaître les responsables. «Ce sont les élèves d’abord que je vais accuser. Je suppose qu’ils se sont très bien reposés et n’il y a pas de raison pour qu’ils ne retournent pas en classe. Il y a un programme scolaire qu’ils doivent maîtriser. Le plus souvent, les gens disent quand l’école ouvre, il faudra attendre une semaine avant la reprise des cours. C’est une culture que nous avons instaurée en Guinée».
Certains, comme c’est le cas cette année, vont largement au-delà d’une semaine de retard. Cet élève pense que la raison est bien plus profonde. De nombreux parents n’ayant pas encore pu acheter les fournitures scolaires seraient les principaux responsables, indique Blaise Pascal, avant d’avertir: «Il faut aussi que les parents se sacrifient pour acheter les fournitures scolaires pour l’enfant, mais l’élève ne doit pas arriver en retard». Il faut a présent espérer que les nombreuses fêtes passées, les élèves vont retrouver rapidement les classes.