Le pouto n’est pas seulement un patrimoine de la communauté peule, une des ethnies du Foutah Djallon. Bien au contraire, Mohamed Lamine Niakaté confie que c’est surtout un accessoire de mode que se sont appropriées de nombreuses personnes à travers le monde. «On fait la conception, la promotion et la valorisation de ce bonnet un peu partout à travers le monde. J’ai appris cette confection depuis 2003. Une fois diplômé en 2016, je me suis lancé et actuellement c’est ma principale activité», explique-t-il.
Niakaté rappelle néanmoins que malgré la large promotion, ce bonnet reste encore une identité estampillée peul: «Tu ne peux pas avoir le pouto en dehors de la Guinée. C’est comme une carte d’identité des Guinéens peuls».
Aujourd’hui, pour se procurer ce bonnet, il faut se résoudre à un sérieux effort financier. C’est ce qui fait dire à Thierno Hamidou Diallo, concepteur de pouto, que la solution, c’est de trouver des clients aisés: «J’ai des clients un peu partout à travers le monde, États-Unis, Guinée équatoriale, Congo Brazzaville... Les prix varient entre 10 et 50 euros».