La pastèque, produit maraîcher apprécié des Burkinabès, vendu entre 500 et 2.000 francs, inonde les rues de Ouagadougou. Cependant, les commerçants affirment que le marché ne se porte pas bien et aurait fléchi en raison de la crise sécuritaire que traverse le pays.
«Cette année, le marché est morose. Mais nous ne blâmons personne parce que le pays est confronté à une crise sécuritaire qui affecte aussi le marché. D’habitude, j’en prends plus, mais cette année ce n’est pas possible», confie Assetto Tapsoba, vendeuse de fruits.
Malgré la morosité du marché, le fruit conserve sa réputation auprès des consommateurs. Aminata Nana, femme au foyer, a toujours a été attirée par les fruits sains.
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«La pastèque a de nombreux bienfaits pour la santé, notamment pour les enfants. C’est pourquoi je suis si attachée à ce fruit. Mais contrairement à l’année dernière, les prix sont hors de portée. Une pastèque coûte entre 1.250 et 1.750 francs», explique-t-elle.
Selon Mme Tapsoba, la morosité du marché s’explique aussi par le coût du transport et par la situation économique difficile.
«Une pastèque achetée 500 francs chez un marchand sera vendue 750 francs. Il nous faut tenir compte des francs de frais de transport», justifie-t-elle.
Deux régions du Burkina Faso (Boulgou et Koulpelogo) ont un énorme potentiel agricole, notamment pour la culture de la pastèque. Ce secteur, en quête d’une meilleure organisation, génère des revenus pour de nombreux producteurs.