Organisée du 21 au 22 juin par le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, la foire au poisson occupe désormais une place prioritaire dans le plan d’actions du gouvernement pour lutter contre la cherté de la vie.
Des milliers de clients ont fait le déplacement au centre de pêche artisanale de Libreville. Mboumba est un sexagénaire patiente depuis près de 4 heures. «On ne peut pas être content parce qu’on n’arrive pas à accéder au marché. On ne sait même pas si on sera servi. Il y a trop de monde, on a l’impression d’assister à une compétition internationale de football...Ça montre bien que nous sommes dans la précarité», affirme-t-il, visiblement dépité.
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Le rituel de la foire n’est pas à l’abri des critiques. L’organisation de l’événement a été décriée par les ménages contraints d’attendre l’arrivée des officiels pour la cérémonie inaugurale avant de pouvoir faire son marché. «On est là depuis le matin, depuis 5 heures. C’est mal organisé...», se désole Chantale, une des nombreuses clientes.
Moins agité que tant d’autres clients qui piaffent d’impatience, pour Pascal chauffeur de taxi, c’est une opportunité de faire du stock, une belle occasion à ne surtout pas rater «On est très content, c’est pour la première fois que je vois ça au Gabon. Je n’ai pas encore le poisson. Mais je suis patient c’est maintenant qu’on vient d’ouvrir la foire», dit-il.
À travers leurs critiques, les populations souhaitent que leur soit vendu des poissons plus frais avec des espèces variées. Ce à quoi le gouvernement s’engage en promettant d’aller au-delà d’un processus de pêche exploratoire. «Elle s’inscrit également dans le cadre de la réflexion profonde engagée par le gouvernement de transition en vue de garantir la souveraineté alimentaire et nutritionnelle des populations gabonaises. Nous avons donc bon espoir que nos partenaires nous accompagnent dans l’atteinte de cet objectif», a déclaré, Sidoine Akoubou, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche.
