La 2e édition du séminaire international de Dakar sur l’utilisation des données des recherches génomiques dans la surveillance et l’élimination du paludisme s’est ouverte le 13 mars au centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (Cigass).
Cette rencontre de trois jours permettra de parler de la génomique dans le traitement du paludisme dont le dépistage comporte plusieurs volets comme la goutte épaisse ou le test de diagnostic rapide (Tdr), mais la génomique est une méthode beaucoup plus poussée. Plusieurs experts ayant pris part à la rencontre indiquent que la génomique permet d’aller davantage en profondeur dans le diagnostic.
A en croire le Pr Daouda Ndiaye, il existe plusieurs techniques pour faire le diagnostic du paludisme, mais la plus poussée pour aller au fond des choses, c’est la génomique. Quelle que soit la faiblesse de la quantité du matériel étudié, la génomique est capable de retrouver le parasite, de le détecter et de le mettre en évidence, dit-il. Selon lui, le ministère de la Santé compte beaucoup sur des instituts comme le Cigass qui ont un niveau de compétence très élevé. Selon le directeur du Cigass, Pr Daouda Ndiaye, l’avantage se situe au niveau des données qu’ils ont eues à travers la génomique sur la résistance au paludisme, les vecteurs de transmission et les parasites.
Interrogé sur leur collaboration avec le programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), Pr Ndiaye soutient que sur le plan pharmaceutique, ils aident le programme sur le paludisme à suivre l’efficacité des médicaments. Il révèle qu’ils ont pu constater l’évolution de la maladie grâce à l’outil génomique.