Ces femmes aux doigts de fées retrouvent progressivement le sourire grâce à la reprise de leurs activités freinée par la crise sanitaire qui leur avait donné bien du fil à retorde. Et les clients marocains ne sont pas totalement étrangers à cet espoir retrouvé.
Mariam mint Maouloud, tresseuse de nattes, originaire du Trarza, en témoigne: «Nous travaillons dans cet art de la confection de nattes, un savoir-faire transmis de mères en filles. Nous gagnons notre vie et faisons vivre nos familles grâce à ce métier. Pendant la pandémie du Covid-19, nous avons beaucoup souffert du fait d’une production qui ne trouvait plus preneurs».
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Heureusement, poursuit-elle, «aujourd’hui, on note une reprise même si le rythme reste en-dessous du niveau d’avant la pandémie. Nos principaux clients, ce sont les Marocains qui achètent beaucoup de nattes. Nous sommes les seules spécialistes de cet art qui porte notre marque de fabrique partout dans le monde».
Oumrana mint Maouloud, également tisserande de la même région, évoque l’apport des clients du Maroc, friands de leurs produits: «Nous remercions ce média marocain pour sa visite qui tombe bien, car la majorité de nos clients ce sont des Marocains. Nous souhaitons un renforcement de cette tendance. Nous confectionnons différentes nattes qui se vendent à 3.000, 4.000, 15.000 et même jusqu’à 50.000 ouguiyas».
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Pour sa part, Minetou mint Bouthia explique qu’«il existe deux à trois sortes de nattes suivant les régions, notamment les Hodh et le Trarza, sur la base du matériau de confection, des motifs, des couleurs, des figures géométriques… Les prix varient selon les dimensions et les autres paramètres. Ils vont de 6.000 MRU à 50.000 ouguiyas en passant par les catégories intermédiaires».