Sebkha fourmille de petits foirails de moutons de case plutôt bien en chair. Ces ovins élevés en milieu urbain, lorsqu’ils trouvent preneur, sont convoyés vers le Sénégal. A l’approche de l’Aïd el-Adha, ces petits marchés connaissent un regain d’activités. C’est que les ressortissants sénégalais rentrent au pays pour y passer la Tabaski.
Alioune Gueye, Sénégalais résidant en Mauritanie, travaille dans un mini foirail depuis plusieurs années. Cette expérience lui permet de comparer l’ambiance de veille de fête de cette année avec celles qui l’ont précédée: une moindre disponibilité de moutons, ce qui attire moins de clients, provoquant des recettes moins importantes d’où des conditions de travail très dures.
Omar Fall, un autre Sénégalais, parle des gros moutons achetés à Nouakchott et convoyés vers le Sénégal «Trop chers cette année. Les moutons de case sont trop chers. Nous avons des difficultés à les revendre du fait de la crise».
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Selon lui, les prix les plus bas est de 7.500 ouguiyas et monter jusqu’à 16.000 ouguiyas. Pour envoyer un mouton à Saint-Louis et Dakar, le propriétaire paye respectivement 700 et 1000 ouguiyas.
Thieno Sall, Sénégalais originaire de Saint-Louis, vivant à Nouakchott depuis une cinquantaine d’années témoigne: «Chaque année, je paye un mouton de case entre 12.000 et 14.000 ouguiyas, pour le ramener à Saint-Louis, dans le cadre de la célébration en famille de la Tabaski. Le gros Ladoum d’une année, que vous voyez ici, coûte dans l’ordre de 60.000 ouguiyas nouvelles».