Le monde musulman entame les lundi ou mardi le jeûne du mois de ramadan. Ce mois d’abstinence est aussi un mois de forte consommation de denrées alimentaires.
Du coup, en Mauritanie, ce mois s’accompagne souvent d’une flambée des prix des produits alimentaires. Une balade au niveau de quelques marchés de la capitale mauritanienne donne une idée sur l’évolution des prix. Et la tendance haussière est perceptible dans un contexte marqué par des tensions sur l’offre de nombreux produits.
Mahmoud, commerçant au marché de Sebkha, banlieue sud/ouest de Nouakchott explique: «Je ne vends pas toutes les denrées alimentaires. Toutefois, il y a une tension au niveau de l’offre des marchandises par rapport à celle que j’ai l’habitude d’écouler. Je ne parle pas de hausse des prix, mais plutôt de rareté de certaines marchandises.»
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Pour sa part, Fatimetou, une citoyenne, explique que «le coût de la vie était déjà cher. L’approche du ramadan vient donner un coup d’accélérateur à cette tendance. Le prix du sac de sucre de 5 kilos est passé de 150 à 200 ouguiyas. Phénomène identique pour l’huile et les autres denrées de base».
Ahmed, commerçant, explique que «la tendance à la hausse des prix est une réalité. Tout est cher, les consommateurs souffrent. Le gouvernement devrait entreprendre quelque chose pour soulager les populations à l’occasion de ce mois béni».
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Enfin, Fatou Sall, qui fait ses emplettes dans le marché, souligne que «les prix de toutes les denrées sont en hausse. C’est le cas notamment de la paire oignon-pomme de terre. La vie est trop chère. Je loue le courage de ces femmes, qui se réveillent très tôt le matin, pour venir au marché, travailler et aider les familles. Je remercie les hommes aux moyens limités, qui malgré tout, arrivent à donner la dépense quotidienne. Je sollicite le président de la République pour prendre des mesures de nature à alléger nos souffrances».