Il y a quelques années de cela au Niger, les utilisateurs de smartphones se comptaient sur le bout des doigts. Actuellement, la prolifération de ces appareils donne de plus en plus l’opportunité aux jeunes générations d’utiliser les réseaux sociaux, facilement accessibles.
«Les réseaux sociaux sont devenus de nos jours incontournables, c’est la marche du monde qui en fait une exigence. Les gens les utilisent non seulement pour mener des activités économiques mais aussi comme moyen de pouvoir s’informer sur les différentes questions de la vie de nos communautés», explique Awal Oumarou.
«Si je ne me connecte pas, c’est comme si j’étais dans l’obscurité», reconnait Ali Abdourazak, jeune Nigérien très branché sur les réseaux sociaux, qui facilitent l’interaction entre personnes, parfois géographiquement éloignées.
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En milieu scolaire, les réseaux sociaux sont un moyen de faire des recherches et de partager connaissances et informations. «Je fais mes recherches à travers les réseaux sociaux, en utilisant mon téléphone. Sont disponibles des livres en format pdf ainsi que des vidéos de conférences que je télécharge à travers les réseaux sociaux», déclare Ali Abdourazak.
«Les réseaux sociaux développent des liens entre des personnes qui peuvent être entrer en contact bien qu’en étant souvent dans des villes, des pays différents et de pouvoir avoir des nouvelles les uns des autres de manière instantanée», explique Mamane Bachar, sociologue.
Mais il n’y a pas que des avantages, les réseaux sociaux peuvent aussi avoir des impacts négatifs sur les jeunes. «De nos jours, et ce n’est un secret pour personne, les réseaux sociaux sont devenus un moyen de nuisance que certains utilisent contre d’autres utilisateurs», avertit Hamadou Abdoulwahab.
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« L’acculturation» arrive en tête de ces préjudices. «Parmi les méfaits, c’est l’acculturation de plus en plus poussée des jeunes générations. Très souvent, ils croient totalement en ce qu’ils voient sur les réseaux sociaux. Ils n’ont pas cette capacité de discernement pour faire le tri entre ce qui est conforme à nos valeurs culturelles de ce qui ne l’est pas», explique Mamane Bachar.
Mais que faire face à ce qui semble aujourd’hui être la préoccupation de tous. «Il va donc falloir faire une synthèse entre les effets positifs de ces réseaux sociaux et leurs aspects pervers afin que cela puisse être un véritable outil de promotion et non un vecteur de remise en cause des valeurs ou les acquis intellectuels, culturels des plus jeunes», explique le sociologue.