«Des réformes juridiques sont en cours concernant la tarification des loyers, les relations entre bailleurs et locataires afin d’améliorer la gestion du foncier au bénéfice de la population».
Cette déclaration du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat parue dans un entretien accordée au journal Le Sahel fait la une de l’actualité à Niamey. L e responsable gouvernemental s’est engagé à revoir à la baisse les tarifs des loyers, une initiative chaleureusement accueillie.
«Je pense que cela ne pourra que soulager le portefeuille de milliers de familles, parce que aujourd’hui la location au Niger, surtout à Niamey, coûte extrêmement cher», se réjouit Adam Iboune, un habitant de la capitale.
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Au Niger, pays de près de 28 millions d’habitants, le problème du logement se pose avec acuité. L’augmentation rapide de la population entraîne une hausse annuelle de la demande de logements estimée par l’Institut national de la statistique à 40.000 pour l’ensemble du pays, dont 5.000 dans la capitale, Niamey. La réforme des loyers fait partie d’un plus large programme d’amélioration de l’accès au logement.
«Dans un pays comme le Niger où le loyer d’un appartement une chambre-salon ne devrait pas dépasser 50.000 ou 60.000 FCFA, il y a des bailleurs qui n’ont aucune pitié pour les pauvres citoyens qui vont facturer à 75.000 FCFA. Donc cette décision est vraiment une immense joie», ajoute Abass Djibo.
Ainsi, chacun y va de sa proposition du loyer rêvé. «Moi, je pense que la mensualité pour les célibatoriums ne devrait pas dépasser 25.000 ou 30.000 FCFA dans certains quartiers de la ville», propose Ibro Housseini.
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«Par le passé, les chambres-salon ne dépassaient pas 20.000 ou même 15.000 à Niamey. Actuellement, le gouvernement devrait plafonner les célibatoriums à 30.000 FCFA et les deux-chambres-salon à 50.000 FCFA», ajoute Moussa Abdoulaye.
Les pronostics vont bon train... en attendant la concrétisation de l’engagement gouvernemental.