Rentrée scolaire: «Que Dieu nous donne d’abord la paix, ensuite des clients», la prière d’un libraire burkinabè

Vente de fournitures scolaires à Ouagadougou.

Le 10/09/2023 à 10h24

VidéoAu Burkina Faso, la rentrée scolaire est fixée au lundi 2 octobre. Dans les librairies de Ouagadougou, cet évènement se prépare à l’avance comme à l’accoutumée dans un contexte économique et social difficile.

Sur l’avenue Kadiogo à Ouagadougou, c’est promotion touts azimuts dans les librairies qui longent cette principale voie de la capitale burkinabè. Sur des étagères, des packs de fournitures sont disposés selon les paliers scolaires.

Adama Kabré tient un stand de vente de livres, de sacs à dos et de cahiers. Il décrit le contexte difficile de la rentrée.

«L’année est un peu difficile. Nous avons pensé faire une promotion pour soulager nos frères. Nous proposons des cahiers, des livres et des sacs à prix réduits pour permettre aux parents d’en acquérir», explique-t-il.

Malgré les promotions, le marché demeure timide. Les parents affluent, mais nombreux sont ceux qui viennent d’abord pour s’enquérir des prix afin de se préparer à l’achat.

«Mon souhait est que Dieu nous donne la paix et ensuite des clients. Les prix des cahiers varient en fonction de la qualité ainsi que de la couverture. Les petits formats sont à 300 francs CFA, les grands formats à partir de 600 francs CFA», confie Hyppolite Ilboudo, un des libraires de l’avenue Kadiogo.

Ces expositions ne sont pas seulement un moment important pour les libraires. Antoinette Sawadogo, une parente d’élèves familière de cette ambiance trouve l’initiative pratique. Cela évite aux parents de devoir faire plusieurs librairies.

«Je passais par là lorsque je suis tombé sur cette promotion. Alors j’ai voulu voir de près. Je trouve les prix abordables car ils les revendent au prix de gros. J’ai acheté un lot de cinq cahiers de 200 pages pour 2.500 francs CFA au lieu de 3.000 francs CFA. C’est abordable», se réjouit dame Sawadogo.

Dans l’espoir que leurs étagères se vident d’ici fin septembre, les libraires souhaitent que les élèves déscolarisés du fait de l’insécurité puissent regagner leurs localités d’origine et donc leurs écoles et que la vie redevienne parfaite.

Par Jean Paul Windpanga Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 10/09/2023 à 10h24