En Mauritanie, même lors de la fête de l’Aïd el Fitr, de nombreuses familles achètent des moutons pour célébrer la fin de ramadan. Cette année, au principal foirail de Nouakchott, situé à El Mina une commune de la banlieue sud de la capitale, ce n’est pas encore le rush. C’est même le calme plat.
A 48 heures heures de la célébration de la fête marquant la fin d’un mois de jeûne, les vendeurs de moutons attendent encore la ruée traditionnelle des clients. Les quelques individus rencontrés sur place déplorent «les prix trop élevés des moutons». Les vendeurs s’attendent à un rush à partir de ce lundi, veille de la fête de l’Aïd qui sera très probablement célébrée le mardi 9 avril 2024.
Omar Sylla, vétérinaire, décrit les bonnes conditions sanitaires du bétail, en dépit du déficit en aliments, manifeste chez de nombreux animaux présentant un aspect plutôt maigre.
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Thierno Mahaimid, vendeur de moutons donne une fourchette des tarifs «les prix oscillent entre 5.000 et 7.000 ouguiyas. Des prix relativement élevés et qui s’expliquent par l’impact du coût des intrants, notamment l’aliment de bétail trop cher».
Mohamed, vendeur de moutons affiche des prix proches de ceux de son collègue. «Les prix tournent autour de 5.500, 6.000 et 7.000 ouguiyas. Ils sont trop chers effectivement, mais c’est la loi du marché».
Mohamed Dia, client, est venu au foirail pour acheter deux moutons, un pour lui et un autre pour son papa. Il tente de négocier les trois têtes pour 13.000 ouguiyas, mais rencontre de grosses difficultés face à un bétail «trop cher, dans une conjoncture difficile».