L’idée d’inventer une discipline sportive ne lui est pas venue d’un songe comme certaines personnes pourraient le croire. Il ne s’agit pas non plus d’une consigne de ses grands-parents pour faire de lui l’une des personnalités les plus influentes au monde.
Le Ndamba-along est le fruit d’une recherche menée par un Camerounais qui souhaitait que le continent africain soit aussi créateur d’une discipline sportive. Il voulait également être fier de son expansion à travers le monde. Ainsi fut créé, en 1997, le Ndamba-along par Owona Mbida Otto Fils, un Camerounais originaire de la région du Centre de l’ethnie Ewondo.
Du haut de ses 1,70 mètre pour 85 kilogrammes, le fils de feu Owona Mbida Otto ne dissimule pas sa fierté d’être un Africain dont l’œuvre lui survivra.
Le Ndamba-along est un jeu inspiré du handball et du basketball et signifie en langue ewondo «ballon du trou». C’est une discipline collective et mixte qui oppose deux équipes formées chacune de cinq joueurs et joueuses sur l’aire de jeu. Cinq autres sont sur le banc de touche.
Le principe est de chercher à marquer le plus grand nombre de points possible en mettant le ballon dans la cible adverse. Une partie dure 50 minutes réparties en deux mi-temps.
Il faut avoir du talent, s’armer de patience et surtout d’abnégation puisque les déplacements se font en sautillant sur la jambe droite lorsqu’on est dans son camp et faire des sauts à la grenouille dans la zone centrale. Une fois arrivé dans le camp de l’adversaire, il faut sautiller mais cette fois-ci avec la jambe gauche.
Le ballon, semblable à celui utilisé en handball, se joue des mains, de la tête et de la poitrine sur un terrain gazonné, sablonneux ou en terre battue de 30 mètres de long et 12 mètres de large.
Au risque d’être sanctionné par un collège de sept arbitres, le joueur doit s’abstenir d’user de violence, de jouer le ballon du pied ou de faire une entorse aux autres règles comme le fléchissement du genou qui doit répondre aux règles et la posture accroupie tel exigé par la charte.
Le Ndamba-along est déjà pratiqué dans six pays en dehors du Cameroun. Notamment au Tchad, au Congo, au Nigeria, au Benin, au Togo et en Côte d’Ivoire. Le gouvernement camerounais lui a accordé l’agrément en 2011. Il ne reste qu’à promouvoir et à vulgariser ce jeu qui fera sans doute la fierté des futures générations en Afrique.