Cyclisme: le Rwandan Epic porte les rêves des jeunes et promeut le tourisme local

Un cycliste étranger participant au Rwandan Epic.

Le 25/10/2024 à 08h19

VidéoDu 21 au 25 octobre 2024, le Rwanda accueille le Rwandan Epic, une compétition cycliste VTT, ou Mountain Bike. Contrairement au cyclisme sur la route, le VTT n’est pas très répandu au Rwanda, mais depuis quelques années déjà, il gagne du terrain et fait rêver des jeunes. Sur les 64 cyclistes qui participent à la compétition Rwandan Epic, 19 sont des jeunes rwandais, garçons et filles. Ils viennent se frotter aux professionnels pour qu’un jour, eux aussi, puissent devenir des professionnels et ainsi changer leur vie. Et c’est l’un des nombreux objectifs de la compétition.

Bukhari Banzi est un jeune cycliste rwandais de 20 ans qui rêve de devenir cycliste professionnel. S’il n’a pas encore fait son choix entre le cyclisme sur la route et le VTT ou Vélo de montagne, il participe pour la deuxième fois à la compétition Rwandan Epic, un tour cycliste VTT. Selon ce jeune originaire du Nord du Rwanda, toutes les occasions sont bonnes pour avancer vers son objectif. Et il semble bien se comporter avec ses coéquipiers qui oscillent entre la deuxième et troisième places dans leur catégorie.

«Mon premier objectif est de profiter de mon énergie de jeunesse pour travailler intensément afin de pouvoir intégrer des équipes de niveau international. Pouvoir participer à cette compétition m’aide à avancer vers mon rêve. J’apprends beaucoup de ces participants étrangers qui sont plus expérimentés. Quand on s’est frotté aux meilleurs, on n’est quand même pas dépaysé une fois qu’on commence à jouer avec eux ou contre eux.»

Le Rwandan Epic est une compétition de cyclisme de type VTT qui se joue pour sa quatrième édition cette année du 21 au 25 octobre. 64 cyclistes venus de 14 pays, dont 19 rwandais, disputent la victoire dans différentes catégories sur cinq étapes. Plus qu’une compétition, Rwandan Epic est une façon de promouvoir le Rwanda en tant que destination touristique. C’est ce que déclare Simon Huppertz, co-promoteur de Rwandan Epic et directeur de course qui se félicite aussi du rôle de la compétition dans le développement des talents locaux. D’ailleurs, une ancienne jeune participante à la compétition a pu grimper jusqu’à atteindre les Jeux Olympiques à Paris.

«Quand des participants étrangers participent à la course, ils contribuent aussi à soutenir des participants rwandais à l’épreuve. Et ainsi, les locaux n’ont pas besoin de payer pour participer car leur inscription est offerte par la présence des étrangers ici. L’objectif est que les Rwandais puissent découvrir leur pays, la compétition et le monde du VTT. Le meilleur exemple c’est la jeune Jazilla Mwamikazi, qui a participé plusieurs fois à notre épreuve et je pense sans doute que notre épreuve a été un peu la porte d’entrée pour elle dans le monde du VTT et récemment elle a participé aux JO de Paris l’été dernier en VTT. Voilà, c’est un peu un produit Rwandan Epic».

A part le Rwanda, quatre autres pays africains participent au Rwandan Epic de 2024. Représentant la République Démocratique du Congo, le jeune Daniel Hamulu impressionne par son sérieux et sa performance dans la catégorie solo. Âgé de 21 ans, il rêve aussi de monter sur les podiums internationaux grâce à son vélo.

«Je veux devenir professionnel du mountain bike et un jour je rêve de devenir champion d’Afrique et pourquoi pas aller plus loin. Je suis venu acquérir d’abord de l’expérience. C’est ma première fois dans une telle compétition et je suis déjà fier de ma performance».

Si ce jeune originaire de Goma est venu seul, il fait partie d’une équipe de plus de quarante jeunes et il dit que la prochaine fois, il compte ramener avec lui quatre ou cinq jeunes de son groupe.

Cette compétition attire professionnels et amateurs du vélo de montagne pour une aventure unique de découverte du pays des mille collines à travers ses multiples facettes. En 5 étapes, les participants parcourent plus de 300 km de pistes à une altitude impressionnante de plus de 5.000 mètres.

Par Fraterne Ndacyayisenga
Le 25/10/2024 à 08h19