Quand des prises d’hapki-jitsu, aussi spectaculaires que parfaitement exécutées, sont l’œuvre de personnes en situation de handicap, nous sommes dans le para hapki-jitsu. Un modèle, tout comme l’art martial en question, qui a été créé en 2018.
Au Niger aussi, sa pratique est récente, pour autant ses adeptes s’y sont accommodés pour transcender les préjugés et clichés véhiculés autour du handicap. «Notre maître nous enseigne qu’on peut mieux vivre avec le handicap qui n’est pas une fatalité, mais un état d’esprit. Aujourd’hui, nous sommes dans la pratique sportive pour tourner le dos à la mendicité et combattre les stéréotypes sur le handicap», déclare Zakari Yaou Tahirou, pratiquant de para hapki-jitsu.
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Pour son précurseur au Niger, maître Soumana Seydou, ceinture noire 6ème dan, le para hapki-jitsu vise un objectif noble, celui de «déstigmatiser ces franges de la communauté, parce qu’en réalité le handicap n’est pas physique, mais plutôt mental».
Avec à peine un an de pratique, ces personnes en situation de handicap se sentent mieux dans leur peau, car ce sport les a véritablement transformées. «La pratique sportive apporte santé et bien-être. Depuis que je pratique cette discipline, j’ai changé en plus confiant, plus positif en mon for intérieur, et ambitieux pour porter haut le drapeau national à l’avenir», souligne Zakari Yaou Tahirou.
En attendant les premières compétitions de la discipline, ces personnes en situation de handicap continuent d’allier volonté et passion, en s’entraînant ardemment pour faire de leur condition une source d’opportunité et de perspectives heureuses, loin de la mendicité et de la stigmatisation sociale.