A travers cette rencontre, les initiateurs du SAF entendent donner l’occasion aux experts et acteurs de l’écosystème de cette discipline sportive d’échanger autour des moyens et autres stratégies pour sortir le football africain de sa léthargie et en faire une véritable industrie capable d’offrir un avenir meilleur aux jeunes mais aussi contribuer au développement du continent.
«Aujourd’hui on ne pratique plus le football comme dans les années 90 (…). Un club est une entreprise, un joueur est une marque. Additionnés, l’un et l’autre donnent l’économie sportive», explique Jean Tanguy Yopoidoun initiateur du SAF.
Cet évènement sportif international qui traite de la problématique du football africain pour son développement, s’inscrit par ailleurs, au nombre des Grands Evènements Sportifs Internationaux (GESI). Un forum d’échanges qui intervient au moment où la Côte d’ivoire se prépare à vivre sa deuxième CAN de son histoire sur ses terres, 39 ans après.
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«Dans sa vision pour le développement du sport en Côte d’Ivoire, le président de la République Alassane Ouattara a indiqué trois (3) pistes majeures: que le sport rassemble les Ivoiriens, qu’il soit source de création de richesse pour les jeunes générations et qu’il assure le rayonnement de la côte d’Ivoire», a exprimé Danho Paulin, ministre des Sports et des Loisirs.
Il s’est agi de rassembler les idées qui seront ensuite mises sur la table des politiques dans le but de créer un environnement où le jeune africain fera une croix sur la traversée de la mer pour se consacrer à fond et sur place à ses rêves de footballeurs étant au pays.
C’est d’ailleurs une des expériences réussies à Diambars, une structure sénégalaise qui depuis une vingtaine d’année accompagne les jeunes filles et garçons pour la découverture de l’environnement sportif. Et les titres n’ont pas tarder à enrichir le palmarès des équipes sénégalaises. «Il ne faut pas avoir peur d’investir dans des terrains sur de long terme. Si les jeunes disposent d’infrastructures de qualité, ils vont être repérés», professe Bernard Lama de Diambars.
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Le ministre des Sorts a enchainé: «Le sport est devenu plus que jamais une industrie, donc source de création de richesses. Et l’Afrique, qui veut maintenir ses jeunes sur ses territoires et leur donner des opportunités, ne peut pas passer à côté de cette aubaine surtout que nous avons suffisamment de talents».
Et d’ajouter, «Pour nous, l’édition 2023 du SAF à Abidjan vise à faire la promotion du football africain en tant que disciple sportive à fort potentiel capable de porter le développement de la filière sportive africaine comme le témoigne le thème: «Economie Sportive: vision et action pour le football Africain, cas de la CAN Côte d’Ivoire».
Le salon du football africain se veut le déclic de réforme espérée. L’économie, l’éducation ont sous-tendu les échanges qui feront éclore un football africain compétitif.