Tunisie. Covid-19: de nouvelles restrictions pour contrer la seconde vague

A Sidi Bouzid, centre de la Tunisie, un homme en masque de protection lisant le journal devant la statue dédiée à Mohamed Bouazizi, le marchand ambulant mort en 2011.

A Sidi Bouzid, centre de la Tunisie, un homme en masque de protection lisant le journal devant la statue dédiée à Mohamed Bouazizi, le marchand ambulant mort en 2011. . FETHI BELAID / AFP

Le 29/10/2020 à 11h57, mis à jour le 29/10/2020 à 12h56

Les autorités tunisiennes ont décrété jeudi 29 octobre un couvre-feu nocturne national, la fermeture des écoles et l'interdiction des déplacements entre les régions, afin de lutter contre une recrudescence de l'épidémie de nouveau coronavirus.

Le Premier ministre, Hichem Mechichi, a appelé dans un communiqué "tous les gouverneurs (de régions) à annoncer un couvre-feu du lundi au vendredi de 19H00 à 04H00 GMT et de 18H00 à 04H00 GMT le weekend", sans préciser la durée de cette mesure.

Début octobre, des couvre-feux nocturnes ont été réimposés dans plusieurs régions et une semaine plus tard dans le Grand Tunis.

M. Mechichi a également annoncé l'interdiction des déplacements entre gouvernorats, sauf pour raisons professionnelles et situations exceptionnelles.

La Tunisie a officiellement enregistré plus de 1.000 cas par jour ces dernières semaines, alors que les hôpitaux sont à la peine, affectés par le manque d'équipements et de personnel.

Le pays a recensé le weekend dernier 2.125 cas, portant le bilan à 54.278 infections, dont 1.153 décès.

Les cours dans les écoles sont suspendus jusqu'au dimanche 8 novembre et les cours à distance sont instaurés pendant deux semaines pour les universités.

Les cafés et restaurants seront fermés à partir de 15H00 GMT et toutes les manifestations seront interdites pendant deux semaines. De plus, les rassemblements de plus de quatre personnes seront interdits dans les lieux publics, à l'exception des transports, et l'accès aux lieux de culte est suspendu pour deux semaines.

Depuis la levée de la plupart des restrictions après la première vague de l'épidémie, le nombre d'infections a augmenté et celui des décès quotidiens est passé de 50 à plus de 1.000.

La situation épidémiologique du pays est "très dangereuse", notamment "avec l'augmentation des décès et le nombre de cas nécessitant une hospitalisation", avait déclaré mercredi le chef du Centre national des maladies nouvelles et émergentes, Nassaf Ben Alia.

Le ministère de la Santé a indiqué avoir fourni 350 lits de réanimation supplémentaires depuis le début de l'épidémie et tente de porter ce nombre à 1.000 d'ici fin octobre.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 29/10/2020 à 11h57, mis à jour le 29/10/2020 à 12h56