Tunisie. Coronavirus. Education: voici les trois scénarios des autorités pour éviter l'année blanche

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Le 23/03/2020 à 13h35, mis à jour le 23/03/2020 à 13h47

Pour faire face au coronavirus, les écoles, universités et centres de formation sont fermés en Tunisie, à l’instar des autres pays du Maghreb. Pour sauver l’année scolaire et universitaire 2019-2020, le ministre tunisien de l’Education, Mohamed Hamdi, envisage trois scénarios possibles.

Les parents d’élèves, élèves, étudiants, maîtres, professeurs et tout le personnel lié à l’éducation en Tunisie, mais aussi dans tous les pays du Maghreb où les écoles, universités et centres de formation ont fermé, sont inquiets et se posent des questions sur l’avenir de l’année scolaire et universitaire 2019-2020, vu l’évolution de la pandémie du coronavirus qui se propage dangereusement au Maghreb.

A ce titre, le ministre tunisien de l’Education, Mohamed Hamdi, est revenu sur cette situation particulière. Invité par la radio Mosaïque FM, il a expliqué qu’étant donné que la fin de cette pandémie n’est pas encore connue, il n’est pas exclu que les cours se poursuivent durant les vacances d’été.

Un scénario fort probable. En effet, avec le confinement global de la population, il est certain que les cours ne reprendront pas avant que la pandémie ne soit totalement dépassée et ce, afin d’éviter des contaminations massives des élèves et étudiants. 

Ce faisant, le ministre de l’Education a souligné que le gouvernement tunisien se penche actuellement sur trois scénarios:

D’abord, il y a l’option de reprise des cours d’ici la fin de l’année scolaire sachant, qu’en tenant compte des vacances, il reste quelques semaines pour boucler celle-ci. Seulement, cette reprise n’est possible que si la pandémie est vaincue d’ici quelques semaines. Une possibilité à ne pas exclure, même si rien ne laisse présager la fin rapide de cette pandémie.

Ensuite, il y a le scénario de report des cours en juillet ou septembre 2020. A ce titre, le ministre a rappelé qu’en 1986, au temps de Bourguiba, des épreuves du bac se sont déroulées en septembre de cette année. Donc, rien n’exclut que, face à une conjoncture particulière, ce scénario se reproduise. Cela suppose que l’épidémie se prolonge d’ici juin. Ce qui n’est pas à exclure non plus avec les apparitions des contaminations locales.

Enfin, l’autre scénario est la possibilité de valider pour l’année scolaire 2019-2020 seulement les deux premiers trimestres (octobre-décembre et janvier-mars), autrement dit écourter l’année scolaire à 6 mois: octobre-mars. Il s’agit d’une dernière éventualité qui pourrait être prise comme solution de dernier recours au cas où la pandémie dure encore des mois.

Cette dernière éventualité posera un sérieux problème en ce sens qu’il faudra que les élèves et étudiants puissent rattraper les cours qui n’ont pas été donnés durant le dernier trimestre de l’année scolaire (avril-juin).

Une chose est sûre, l’avenir de l’année scolaire et universitaire 2019-2020 est un véritable casse-tête pour les autorités tunisiennes et maghrébines. Mais sachant que la santé des élèves et étudiants est prioritaire, le scénario qui sera retenu sera certainement dicté par l’évolution du coronavirus.

Dans l’état actuel des choses, avec l’augmentation sensible des cas enregistrés, sauf miracle, il faudra au moins 45 jours à 2 mois pour espérer venir à bout de cette pandémie, si bien sûr les consignes de confinement et les mesures prises par les autorités pour y faire face sont bien respectés dans les pays.

Par Karim Zeidane
Le 23/03/2020 à 13h35, mis à jour le 23/03/2020 à 13h47