Dans le sillage de la reprise d'activité du secteur touristique amorcée en fin 2016 et qui s’est confirmée en 2017, l’année 2018 est annoncée comme celle d’un nouveau départ du tourisme tunisien. En effet, après les 7 millions de touristes enregistrés en 2017, la Tunisie compte attirer 1 million de touristes supplémentaires cette année pour atteindre la barre des 8 millions, soit une hausse de 14,3%.
Les chiffres enregistrés entre le 1er janvier et le 20 avril 2018 confirment cette tendance. En effet, le pays du jasmin a accueilli 1,7 million de touristes étrangers, contre 1,3 million à la même période de l’année dernière, soit une progression de 19% (+400 000 touristes).
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Durant cette période, le nombre de touristes européens venus passer des vacances en Tunisie a progressé de 51,4% et celui des Maghrébins a augmenté de 17,4%. Parallèlement, les nuitées ont bondi de 36,9% au titre du premier trimestre 2018, comparativement à la même période de l’année dernière.
En effet, les revenus du secteur ont progressé de 28,3% entre début janvier et 10 avril 2018, comparativement à la même période de l’année dernière, pour s’établir 530,8 millions de dinars tunisiens, soit 173,2 millions d’euros (au taux de 1 euro égal 2,975 dinars tunisiens). Pour l'ensemble de l’année 2018, la Tunisie table sur 3,5 milliards de dinars tunisiens de revenus, soit 1,176 milliards d’euros.
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Ce niveau faible des recettes comparativement aux arrivées de touristes s’explique essentiellement par le modèle touristique tunisien qui est celui d’un tourisme de masse. Ainsi, les tour-opérateurs commercialisent-ils la destination à des prix très bas. Selon l’émission «Capital» diffusée sur la chaîne française M6, les Français peuvent trouver des séjours en Tunisie dans des hôtels 4 et 5 étoiles à des tarifs compris entre 299 et 499 euros la semaine, billet d’avion compris. C’est l’une des explications de la forte hausse des arrivées de touristes européens sur le marché tunisien.
Les opérateurs tunisiens, même s’ils s’en sortent difficilement, préfèrent actuellement consolider la reprise et fidéliser la clientèle européenne -échaudée par les attentats du musée du Bardot et de la plage de Sousse en 2015 qui avaient ciblé les touristes étrangers- en continuant à brader la destination.
