La baisse continue des avoirs extérieurs en devises de la Tunisie inquiète. En effet, selon les données de la Banque centrale tunisienne (BCT), ceux-ci se sont établis, à la date du 2 août 2018, à 10,742 milliards de dinars tunisiens, soit presque 4 milliards de dollars. Il s’agit du plus bas niveau des réserves en devises depuis 16 ans.
Du coup, ces avoirs en devises ne couvrent actuellement que le paiement de 70 jours d’importation de biens et services. Un niveau largement en dessous du «seuil de sécurité» fixé à 90 jours d’importation de biens et services.
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Pourtant la situation économique s’est un peu améliorée, grâce notamment au dynamisme du secteur touristique qui a retrouvé les couleurs avec des arrivées et des recettes touristiques qui ont dépassé ceux d’avant la révolution de 2011.
De même, les exportations de certains produits, comme les dattes et les huiles d’olive, ont généré des devises supplémentaires. En plus, les rentrées de devises consécutives aux emprunts extérieurs, notamment ceux des institutions internationales (FMI, Banque mondiale, etc.) n’ont cessé de croître.
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Toutefois, le déficit de la balance commerciale (-6,62 milliards de dinars tunisiens à fin mai) et la faiblesse des investissements directs étrangers consécutive à la situation économique et sécuritaire du pays font que le déficit de la balance des opérations courantes continue de se creuser. Une situation qui inquiète au moment où la Tunisie doit faire face à un service de la dette extérieure de plus en plus pesant sur les réserves en devises du pays.