"Nous allons œuvrer pour mettre à contribution tous les Tunisiens pour sortir de la crise (...). Et j'adresse un appel aux citoyens pour contribuer à trouver les équilibres financiers requis", a-t-il dit en présidant le conseil des ministres.
Le président n'a pas donné de détails sur la nature de cette contribution ni les moyens de sa mise en oeuvre.
Mais il a assuré que "l'argent collecté, qui pourrait atténuer la crise financière, serait sous le contrôle de la présidence et du gouvernement".
Très endettée et dépendante des aides internationales, la Tunisie fait face à une profonde crise économique et sociale -chute du PIB, forte inflation, chômage à près de 18%-, aggravée par la pandémie de Covid.
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Dans des propos rapportés par les médias, un responsable de la Banque centrale de Tunisie avait fait état à la mi-octobre de "discussions avancées avec l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis pour renflouer les ressources de l'Etat".
Les difficultés financières de la Tunisie se sont aggravées par le coup de force du président Saied qui, invoquant un "péril imminent" menaçant le pays en raison d'une impasse politique, s'est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet en limogeant le gouvernement et en suspendant le Parlement dominé par le parti d'inspiration islamiste Ennahdha.
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Début octobre, le Conseil d'administration de la Banque Centrale a exprimé sa préoccupation concernant "le tarissement aigu des ressources financières extérieures, face aux besoins importants pour boucler le budget de l'Etat pour 2021".
L'agence de notation Moody's a dégradé d'un cran, mi-octobre, la note souveraine du pays, passée de B3 à Caa1, signifiant que la confiance accordée aux finances tunisiennes diminue.