Les funérailles du président tunisien déchu en 2011, suite à la révolution du Jasmin, Zine el Abidine Ben Ali, programmées ce vendredi à La Mecque ont été reportées à ce samedi 21 septembre.
Ce report est justifié, selon les médias tunisiens, par la volonté des membres de sa famille de permettre à l’ensemble de ses proches d’assister à ces funérailles, afin de lui rendre un dernier hommage.
Le gouvernement tunisien avait pourtant annoncé sa disposition à donner une suite favorable à l’inhumation en Tunisie de l’ancien président Ben Ali, décédé en Arabie Saoudite, «si sa famille le demandait», selon l’agence Tunis Afrique Presse, l’agence de presse officielle du pays.
Lire aussi : Tunisie. Ben Ali, de maître tout-puissant à l'exil (Portrait)
Mieux encore, le gouvernement s’était engagé à ce que les obsèques de l’ancien président se déroulent «dans les meilleures conditions».
De nombreux Tunisiens auraient en effet aimé que l’ancien président soit enterré sur sa terre natale.
Toutefois, outre le respect de la volonté de l’ancien président Ben Ali d’être enterré à La Mecque, les conditions ne sont pas toutes réunies pour ses funérailles en Tunisie.
Lire aussi : Tunisie: après 8 ans de silence, Ben Ali communique et parle de son retour
En effet, de nombreux membres et proches de la famille du féunt doivent répondre de faits qui leur sont reprochés par la justice tunisienne et risquent ainsi de ne pouvoir assister à son enterrement dans le pays, de peur d’être inquiétés par la justice.
«Comment voulez-vous qu’il soit enterré en Tunisie, sa patrie pour laquelle il a servi en soldat, en ministre et en chef d’Etat, alors que ses propres filles, sa femme ne peuvent venir lire la Fatiha sur sa tombe», a ainsi souligné le consultant tunisien Tarak Cheikrouhou sur sa page Fecebook.
Mort hier, jeudi 19 septembre, à l’âge de 83 ans, Zine El Abidine Ben Ali a dirigé la Tunisie d'une main de fer, de novembre 1987 à janvier 2011, avant d'être renversé par le peuple lors du «Printemps arabe» de février 2011, et d'être contraint à l’exil en Arabie Saoudite.