Ennahdha, qui compte six ministres au gouvernement, mais se sent marginalisée au sein de l'Exécutif, avait relancé de façon pressante cette semaine ses appels à changer de gouvernement, mettant en avant les soupçons de corruption pesant sur le Premier ministre.
M. Fakhfakh est sous le coup d'une enquête pour conflit d'intérêts, accusé depuis fin juin de ne pas avoir cédé la gestion de ses parts dans une entreprise d'assainissement ayant remporté des marchés publics ces derniers mois.
Il avait été désigné par le président Kais Saied après l'échec, l'automne dernier, d'Ennahdha à rassembler une majorité autour d'un Premier ministre de son choix.
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Selon la présidence, M. Saied a désormais 10 jours pour nommer une personnalité à même de gouverner le pays, qui aura elle-même un mois afin de convaincre la majorité absolue des députés d'approuver son équipe.
Une gageure étant donné que le Parlement élu en octobre est composé d'une myriade de partis.
Peu avant l'annonce de cette démission, le parti Ennahdha et certains de ses alliés avaient déposé une motion de censure contre le Premier ministre.