Des klaxons ont retenti dans les rues de Tunis peu après cette annonce.
Cette annonce fait suite à des manifestations dans de nombreuses villes du pays dimanche, en dépit d'un important déploiement policier pour limiter les déplacements. Les protestataires ont notamment réclamé la "dissolution du Parlement".
M. Saied a annoncé ces décisions à l'issue d'une réunion d'urgence au Palais de Carthage, alors que la Tunisie fait face à un pic d'épidémie de coronavirus, et à une profonde crise politique opposant M. Saied au principal parti parlementaire Ennahdha.
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"La Constitution ne permet pas la dissolution du Parlement mais elle permet la gel de ses activités", a-t-il déclaré, s'appuyant sur l'article 80 qui permet ce type de mesure en cas de "péril imminent".
M. Saied a annoncé qu'il se chargeait du pouvoir exécutif, avec "l'aide du gouvernement" qui sera dirigé par un nouveau chef désigné par le président de la République.
Il a en outre annoncé lever l'immunité parlementaire des députés.
Plusieurs milliers de Tunisiens ont manifesté dimanche contre leurs dirigeants, notamment contre la formation islamiste Ennahdha.
Ils ont notamment crié des slogans hostiles à cette formation et au Premier ministre qu'elle soutient, Hichem Mechichi, scandant "le peuple veut la dissolution du Parlement".
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"Changement de régime", était-il également inscrit sur des pancartes.
Des locaux et symboles d'Ennahdha ont été pris pour cible.
Des appels à manifester le 25 juillet, jour de la fête de la République, circulaient depuis plusieurs jours sur Facebook, émanant de groupes non identifiés.
Ils réclamaient entre autres un changement de Constitution et une période transitoire laissant une large place à l'armée, tout en maintenant le président Saïed à la tête de l'Etat.