A quoi Saied a répondu, dans un autre communiqué, qu'il n'y avait "pas lieu de s'inquiéter au sujet de la liberté, la justice et la démocratie".
Jon Finer, adjoint du conseiller à la Sécurité nationale américain Jake Sullivan, a transmis un message de Joe Biden au président Saied, qui s'est octroyé les pleins pouvoirs. Ce message "exhorte à un retour rapide de la Tunisie sur la voie de la démocratie parlementaire".
Finer a par ailleurs insisté sur "le besoin urgent de nommer un Premier ministre qui formerait un gouvernement compétent capable de s'attaquer aux crises économique et sanitaire actuelles en Tunisie".
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De son côté, Saied a indiqué de nouveau que les "mesures exceptionnelles" qu'il avait prises le 25 juillet, s'inscrivaient "dans le cadre de l'application de la constitution et répondent aux attentes du peuple sur fond de crises politique, économique et sociale", selon un communiqué de la présidence tunisienne.
"Il n'y a pas lieu de s'inquiéter au sujet de la liberté, la justice et la démocratie", a-t-il dit, selon la même source.
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Saied a instauré le 25 juillet un régime d'exception et a suspendu le Parlement, en affirmant vouloir "sauver" son petit pays du Maghreb, rongé par des mois de blocages politiques et un nouveau pic meurtrier de Covid-19. Mais, presque trois semaines après, le retour à un fonctionnement normal des institutions se fait attendre et la communauté internationale s'inquiète de voir la Tunisie, berceau des printemps arabes, régresser vers l'autoritarisme.
Début août, les Etats-Unis avaient déjà souligné "le besoin crucial pour les dirigeants tunisiens d'esquisser un retour rapide à la voie démocratique de la Tunisie". Le président tunisien tarde toutefois à nommer un chef de gouvernement et à dévoiler son programme, suscitant l'inquiétude de partis politiques et d'organisations nationales qui réclament une "feuille de route".