Alors qu'ils pensaient terminer l'année avec 97 milliards de dollars de réserves de change, les Algériens ont presque atteint ce niveau un mois avant l'échéance prévue. En effet, le matelas financier permettant de couvrir les importations n'est plus que de 98 milliards de dollars à fin novembre 2017, selon Ahmed Ouyahia, Premier ministre algérien, qui s'exprimait jeudi
Ce qui est étonnant, c'est que cette annonce est en flagrante contradiction avec ce qu'avait dit Abderrahmane Raouya, le ministre des Finances. En effet, dimanche 10 décembre dernier, selon l'Algérie Presse Service, il affirmait que les réserves de change étaient à 100 milliards de dollars également à fin novembre 2017, et qu'elles allaient atteindre 97 milliards de dollars vers la fin de l'année.
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Actuellement, il faut se demander qui du Premier ministre ou du ministre des Finances ment aux Algériens. Car, c'est bien d'un mensonge qu'il s'agit, un mensonge extrêmement grave. N'importe quel ministre des Finances ou gouverneur de Banque centrale sait au millier de dollars prêt la valeur de ses réserves de change, tant l'information est cruciale. C'est en effet grâce à cette somme détenue en devises par le pays qu'il est possible d'importer des biens. Qui des deux dit la vérité et lequel s'en écarte?
Evidemment, cette contradiction amène à se demander si les réserves de change n'ont pas fondu plus vite que ne veulent le dire les autorités algériennes. Peut-être bien qu'il reste beaucoup moins que ces 98 milliards de dollars.