La récente et importante découverte de gaz en Méditerranée par l’Egypte semble pousser de nombreux pays de la région à l’intensification de l’exploration dans cette mer.
C’est le cas de l’Algérie dont les principaux puits de pétroles et de gaz oneshore sont en déclin, avec à la clé, une baisse de la production qui commence à inquiéter les autorités. D’où la nécessité de se pencher sur les potentielles ressources que pourrait recéler la côte algérienne.
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C’est dans cette optique que la présidence algérienne a institué une Zone économique exclusive au large des côtes du pays. Cette décision, prise par Abdelaziz Bouteflika via un décret présidentiel, institue un espace maritime sur lequel l’Etat algérien, selon le droit de la mer, exerce des droits souverains en matière d’exploration et d’usage des ressources. Celle-ci s’étend à partir de la ligne de base de l’Etat jusqu’à 200 miles marins (environ 370 km) au maximum des côtes du pays.
Cette décision intervient au moment où la Méditerranée fait renaître l’intérêt en matière de prospection de ressources gazières et pétrolières après la plus grosse découverte de gaz naturel dans cette mer Méditerranée par l'Egypte sur le périmètre offshore Zohr.
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D’ailleurs, lors de sa dernière sortie le 28 mars, Abdelmoumen ould Kaddour, PDG de la Sonatrach, a indiqué que des projets de forage en offshore au large de Bejaïa et d’Oran étaient en cours d’évaluation des données sismiques. Il avait souligné que de nombreuses compagnies étrangères dont Anadarko (Etats-Unis), Total (France), Eni (Italie) et Statoil (Norvège) étaient «intéressées à se joindre à Sonatrach pour pouvoir développer l’activité du forage en offshore en Algérie».
Alger qui voit ses puits pétroliers et gaziers onshore connaître un déclin inquiétant se tourne donc elle aussi vers la Méditerranée pour y explorer de nouveaux gisements.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la production algérienne est sur une pente descendante. Elle est passée de 1,38 milliard de baril/jour en 2007 à 1,14 million de barils/jour, soit une chute de 21% sur la décennie 2007-2016.