La récente sortie de l’Ambassadeur américain sur les obstacles à l’investissement direct étranger (IDE) en Algérie confirme, si besoin est, le rang de l’Algérie dans le classement du cabinet canadien Fraser Institute sur la liberté économique dans le monde.
L’indice EFW est conçu pour évaluer dans quelle mesure les institutions et les politiques d’un pays sont compatibles avec cette fonction de protections et la liberté des individus de prendre leurs propres décisions économiques.
Pour l’édition 2018, l’Algérie a reculé, une fois de plus. Elle a perdu 3 rangs pour s’établir à la 159e place mondiale, sur 162 pays. Dans ce classement, Alger figure parmi les 5 derniers pays du monde, derrière la Centrafrique, la RD Congo et la Syrie, ne devançant que l’Argentine, la Libye et le Venezuela.
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Avec un score de 4,99 points/10, l’Algérie est plombé par les critères Tailles du gouvernement (3,62 points/100) pour lequel le pays se classe au dernier rang mondial (162e rang mondial), Liberté de commerce au niveau international (4,13 points/10 et 159e mondial) et la Régulation avec 5,27 points/10 (154e mondial).
Au niveau du Maghreb, l’Algérie est largement devancé par le Maroc et la Tunisie qui occupent respectivement les 115e et 121e places avec des scores respectifs de 6,37 points/10 et 6,29/10.
Ce classement mondial de Fraser Institut en matière de liberté économique est dominé par Hong Kong (8,97 points/10), Singapour (8,84 points/10) et la Nouvelle-Zélande (8,49 points/10).
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Pour établir son classement, Fraser Institute se base sur 5 critères fondamentaux, comptant chacun plusieurs variables (42 variables au total): Taille du gouvernement (dépenses, transferts et subventions, taille des entreprises contrôlées par l’Etat, fiscalité, etc.), Système juridique et droits de propriété (protection des personnes et de leurs biens, tribunaux impartiaux, exécution légale des contrats, etc.), Accès à une monnaie saine et stable (inflation, masse monétaire, liberté de posséder des comptes bancaires en devises, etc.), Liberté de commerce sur le plan international (liberté d’échange, conclusion de contrat, taux de change, contrôle du capital, etc.) et Régulation (crédit du secteur bancaire, réglementation du travail et des affaires, etc.).
Chacune de ces 42 variables est notée sur une échelle allant de 0 à 10 points. Au final, chaque pays est noté selon la moyenne obtenue, et les notes varient entre 0 (la pire note) et 10 (la meilleure note). Dans le dernier classement, les notes des pays ont évolué dans une fourchette comprise entre 2,88/10 points (Venezuela) et 8,97/10 points (Hong Kong).