L’arrestation musclée et illégale de Smail Djerbal, journaliste d’Ennahar, par les services des renseignements généraux algériens pourrait avoir des suites judiciaires.
En effet, le patron du groupe Ennahar, Anis Rahmani, a déposé plainte contre les responsables des services de renseignements, indique Alg24, avant d’être confirmée par le PDG d’Ennahar.
«Ennahar a déposé une plainte devant la justice contre les responsables des services de renseignements qui ont donné les ordres de violer la loi», a souligné le PDG du groupe. Il ajoute dans son tweet que «l’acceptation de la plainte pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie est la preuve que la loi est au-dessus de tout le monde».
Lire aussi : Vidéo. Algérie: interpellation musclée d’un journaliste par les services de renseignements
Ainsi, il est probable que des responsables des services de renseignements répondent de leurs actes devant un tribunal. Une première qui pourrait s’expliquer par la situation délétère qui prévaut actuellement en Algérie entre la classe dirigeante et les services de sécurité du pays. Une situation à l’origine de nombreux limogeages au sein de l’appareil sécuritaire et de l’armée.
Cette affaire pourrait alors éclabousser d’autres responsables sécuritaires qui ont été épargnés lors de la dernière vague de limogeages, dont tout particulièrement ceux de la Direction des affaires de sécurité (DAS) dirigée par le général-major Othman Tartag, alias Bachir.
Lire aussi : Algérie. Présidentielle 2019: la guerre des généraux est bien enclenchée
Pour rappel, hier, mardi matin, des éléments présentés comme étant ceux de la DAS ont été filmés par des caméras de surveillance du siège de la chaine Ennahar en train d’interpeller Smail Djerbal, journaliste du site Alg24 du groupe Ennahar. Le journaliste a été relâché deux heures plus tard, suite à la diffusion des images de son arrestation sur décision du procureur de la République.