Alors que la classe politique algérienne a les yeux rivés sur la présidentiel du 18 avril prochain, l'entourage du président Abdelaziz Bouteflika veut procéder à des changements majeurs qui pourraient concerner plusieurs ministères. Le quotidien arabophone El Bilad affirme même qu'il s'agit que d'une question d'heure avant que l'annonce ne se fasse.
Le cas échéant, ce remaniement suivrait la logique implacable d'accaparement du pouvoir qui s'exécute en plusieurs actes, dont le dernier a été le du chef de la police, en l'occurrence, Mustapha Lahbiri. C'est du moins ce que croit savoir le quotidien El Bilad qui croit également savoir que cinq gros ministères seraient concernés.
L'acte suivant ce limogeage pourrait donc prendre la forme d'un remaniement et pourrait précéder une nouvelle purge à la tête de plusieurs directions et institutions.
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Un organe de presse électronique proche de l'appareil militaire affirme que "le chef de l'Etat a surtout besoin d'entamer sa campagne électorale avec de nouvelles têtes dans son gouvernement". C'est donc la candidature pour un cinquième mandat à la présidence qui est à l'origine de cette précipitation du président algérien ou de son entourage.
Mais l'entourage de Bouteflika, se garderait pour l'instant de toucher au poste du Premier ministre Ahmed Ouyahia dont la longévité à la tête du gouvernement ne s'explique que par l'absence de consensus autour d'une personnalité issue du Front de libération nationale. Dans ces conditions, autant laisser le leader du Rassemblement national démocratique assumer la fonction. Peut-être bien jusqu'après l'élection d'avril, voire au-delà.