A moins de six semaines de l'échéance fixée pour la parodie électorale, les Algériens sont déterminés à faire une énième démontration de force, ce vendredi 1er novembre. Ils en ont donné un avant goût la veille au soir, à Alger.
Lire aussi : Algérie: voici pourquoi le 37e vendredi sera historique
Les appels dans les réseaux sociaux étaient très nombreux pour que la marche de cette 37 semaine soit exceptionnelle. Cependant, nul ne se doutait que, dès le jeudi, les rues de la capitale allaient être noires de monde. C'est pourtant ce qui est arrivé hier Les manifestants ont scandé, à se rompre la voix, "Dégage Gaïd-Salah, il n’y aura pas de vote !".
Bye Bye Gaid Salah ..en ce moment à #AlgerBye Bye Gaid Salah ..en ce moment à #Alger Vidéo: Amira Bouraoui
Posted by Chouf-Chouf on Thursday, October 31, 2019
Selon la presse locale, plusieurs dizaines de manifestants s'étaient rassemblés, avant la tombée de la nuit, au niveau à l'esplanade de la Grande Poste d'Alger.
Leur nombre a régulièrement augmenté tout au long de la soirée, atteignant plusieurs milliers aux environs de 20h40, heure locale, selon Khaled Drareni, le représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Algérie.
20h40
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) October 31, 2019
آلاف المتظاهرين متجمعين الآن بشارع عبد الكريم الخطابي
Des milliers de manifestants rassemblés rue Abdelkrim Khettabi #الجزائر#الجمعة_37#Alger#Algerie#Vendredi_3 pic.twitter.com/Gg5xUB7cXx
Dans les autres villes également, plusieurs personnes ont décidé de rallier la capitale pour prendre part à la manifestation correcpondant à l'anniversaire du 1er novembre, comme à Béjaï où, ils sont des dizaines à attendre les bus devant les acheminer vers Alger, selon Béjaïa Soir, la page locale.
Lire aussi : Algérie. Présidentielle: nouvelle sortie de Gaïd Salah pour son maintien le 12 décembre
Pour rappel, ce 37e vendredi consécutif de manifestations, qui coïncide avec le 1er novembre, date du 65e anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne du 1er novembre 1954, s’annonce crucial, aussi bien pour les manifestants que pour les autorités.
Si les premiers sonnent la mobilisation générale avec le slogan: «Tous à Alger pour le 1er novembre», les autorités, elles, essayent de limiter par tous les moyens l’afflux des manifestants vers la capitale afin d’éviter tout débordement.
Ce matin, à Alger, les forces de l'ordre ont déjà investi le centre ville pour empêcher tout rassemblement. A l'entrée de la capitale, il faut également s'attendre à un filtrage beaucoup plus sévère que les semaines précédentes.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte