Par le biais du slogan «Dawla madania laysa askaria» (Etat civil et non militaire), Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne et vice-ministre de la Défense, annonce que la «bande» essaye d’«induire en erreur l’opinion publique nationale, en diffusant des idées sournoises qui n’ont d’existence que dans l’esprit et les intentions de ceux qui les propagent». Leur seul objectif est de «saper la relation de profonde confiance qui existe entre le peuple et son armée».
C’est ce qu’a laissé entendre l’homme fort d’Algérie lors d’une allocution au Cercle national de l’armée, à Béni Messous, sous intitulée: «Rôle et place de l’armée dans la société», le jeudi 7 novembre en marge des festivité de la commémoration du 65e anniversaire du déclenchement de la lutte armée.
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Seulement, en attribuant un des slogans les plus utilisés par les manifestants depuis le départ de l’ancien président Bouteflika, pour demander le départ des militaires à la tête de l’Etat, à la bande, Gaïd Salah créée l’amalgame.
Alors qu’on croyait que sa «bande» était constituée de Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l’ancien président, des généraux Toufik et Tartag et quelques oligarques et proches du régime bouteflikiste, voilà l’homme fort de l’Algérie donner une nouvelle vision de ceux qui constituent la bande en ciblant clairement ceux qui se sont opposés à la confiscation du pouvoir par les militaires après la démission d’Abdelaziz Bouteflika.
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En effet, depuis la chute de Bouteflika, c’est chaque semaine que le Algériens sortent et crient leur colère en soulignant clairement leur opposition au régime militaire avec le slogan «Dawla madania laysa askaria».
En clair, avec cette sortie, on comprend que la «bande» à laquelle fait allusion Gaïd Salah est composée de tous ceux qui s’opposent à la destinée politique qu’il souhaite tracer pour l’Algérie en recyclant les anciens dinosaures devenus dociles du Bouteflikismes: Bensalah, Benflis, Tebboune, etc.
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Cette sortie, au-delà de la confusion a été aussi l’occasion pour Gaïd Salah de marteler une fois de plus son obsession d’organiser l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, malgré l’opposition du peuple. «Dans ce cadre précisément, nous réitérons que nous veillerons à réunir toutes les conditions de réussite de ces élections, notamment sur le plan sécuritaire. Tout comme nous réitérons, une fois encore, que l’Armée nationale opulaire accompagnera le processus électoral dans toutes ses phases, tel que nous nous sommes à maintes fois engagés à le faire et ce, contrairement à ce que véhiculent certains porte-voix tendancieux», a t-il d'ailleurs souligné dans son discours.