Saïd Boudour, journaliste et militant de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), et Nourredine Tounsi, lanceur d'alerte, ont été "condamnés par défaut à un de prison ferme", a précisé l'avocat sur sa page Facebook.
M. Boudour était poursuivi notamment pour "atteinte au moral de l'armée pour ses publications sur Facebook", tandis que son co-prévenu était devait répondre d'"intelligence avec des agents d'une puissance étrangère", sans autre détail, selon des médias locaux.
Les deux prévenus n'ont pas assisté à leur procès qui s'est tenu le 27 octobre, le juge ayant refusé l'extraction de prison de M. Tounsi, en détention depuis septembre à Oran, a précisé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), un association de soutien aux prisonniers d'opinion.
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Le parquet avait requis deux ans de prison ferme à leur encontre.
Dans un autre procès pour diffamation, Noureddine Tounsi, le lanceur d'alerte, été condamné mardi par défaut à six mois de prison ferme, selon le CNLD.
Les autorités algériennes ciblent depuis des mois militants, opposants politiques, journalistes et internautes, multipliant interpellations, poursuites judiciaires et condamnations, afin d'empêcher une reprise du "Hirak", le mouvement de contestation antirégime, suspendu par la crise sanitaire.
Selon le CNLD, quelque 90 personnes sont actuellement emprisonnées pour des faits liés à la contestation en Algérie, la plupart pour des publications sur Facebook.