Alors que le régime algérien a choisi d'y aller à fond dans sa stratégie répressive, les étudiants et les populations qui les accompagnent tous les mardis ont décidé de manifester massivement ce 18 mai 2021.
Ainsi, à Alger, le mouvement populaire a décidé de braver les services de sécurité qui avaient pourtant barricadé, la veille, les principales entrées de la capitale par peur d'une reprise forte du Hirak.
De même, selon les sources locales, à Tizi Ouzou, Bejaïa et Sétif, les manifestants continuent de demander le départ définitif de la bande et des apparatchiks.
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Partout, ils s'en sont pris au président Abdelmadjid Tebboune et au régime militaire qui dirigent le pays de main de fer et ne veulent surtout pas accéder aux exigences du Hirak.
Il faut noter que ces manifestations du 118e mardi du Hirak algérien interviennent à un moment où la répression s'est intensifiée notamment contre les leaders d'opinion et les journalistes dont plusieurs ont fait l'objet de garde-à-vue, le vendredi dernier. Objectif: briser coûte que coûte le mouvement de protestation dans la perspective de la tenue prochaine des élections législatives, le 12 juin, soit dans trois semaines.
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D'ailleurs, pas plus tard qu'hier, un tribunal a condamné une trentaine de manifestants à de lourdes peines, allant d'un an à 18 mois de prison ferme. Il s'agit notamment de 23 manifestants à Sétif et 8 à Bab El Oued, à Alger, qui ont été jugés coupables pour les chefs d'accusation d'"incitation à attroupement non armé" et de "non respect des mesures administratives liées au confinement sanitaire".
De même, 13 manifestants sont placés sous mandat de dépôt dans l'attente de leur procès, mais il ne fait aucun doute qu'ils seront également condamnés.