Les activistes du Hirak algériens avaient promis de perturber la visite d'Abdelmadjid Tebboune. Pari tenu. Hier jeudi 26 mai, alors que le cortège du président algérien sortait du palais Aldobrandini Chigi du Gouvernement, le siège de la présidence du Conseil italien à Rome, ils ont essayé de jeter des tomates et des œufs sur les véhicules, en scandant les slogans du Hirak.
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"Tebboune assassin, Draghi complice", "Dawla madaniya, ma chi askariya", ont-ils chanté devant une barrière établie devant le palais, pour montrer que malgré la répression en Algérie contre le Hirak, le mouvement de protestation est toujours vivant, notamment au sein de la diaspora.
A cause des projectiles lancés contre le cortège, la police italienne est momentanément intervenue pour maîtriser deux des manifestants, le temps que la voiture présidentielle algérienne s'éloigne. Ces deux manifestants ont été aussitôt relaxés par la police après avoir été transférés au commissariat. Accompagnés d'autres manifestants, ils ont jeté des tomates et des œufs sur le portrait d'Abdelmajid Tebboune.
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Un deuxième rassemblement ce vendredi
Les militants du Hirak algérien résidant en Italie ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin, puisqu'ils prévoient de se réunir ce vendredi 27 mai au parc des Aqueducs à Rome, un célèbre espace vert de la capitale italienne.
Ces manifestations récurrentes qui interviennent chaque fois qu'une personnalité gouvernementale algérienne est en déplacement à l'étranger tendent à rappeler à Abdelmadjid Tebboune, mais également à Saïd Chengriha, que le Hirak et ses aspirations démocratiques sont loin d'avoir été enterrés.