Des enseignantes sont régulièrement violées dans leur lieu de résidence officielle en Algérie sans que les autorités ne daignent lever le petit doigt, ce qui suscite l'émoi dans le sud du pays où ces crimes sont commis. Des actes innommables perpétrés sur de jeunes femmes sans défense... Pas une seule fois et non plus pas sur une seule femme. Mais au moins quatre fois et le dernier crime concerne une dizaine d'enseignantes. Voilà en résumé l'information que révèlent les syndicats de la corporation qui dénoncent le silence assourdissant des médias du régime.
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Le dernier de ces actes a été commis dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 mai, selon Meziane Meriane, le secrétaire général du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) sur sa page Facebook. Il écrit que: "des enseignantes (sont) agressées et violées à bordj baji Mokhtar dans leurs logements de fonction". La publication poursuit avec plus de détails en expliquant que "deux d'entre elles ont été poignardés et se trouvent à l'hôpital, sachant que cet acte n'est pas le premier".
Il termine en appelant "les autorités locales, la direction de l'éducation à proteger les jeunes enseignantes qui se sont déplacées au fin fond de l'Algérie pour enseigner et accomplir ce travail si noble".
Dans son post, Meriane ne précise pas le nombre, mais elles sont une dizaine à avoir été agressées sexuellement par une bande cette nuit-là. C'est en effet ce que précise le Syndicat algérien des travailleurs de l'enseignement (Sate) qui a diffusé un communiqué hier mardi, selon la presse en ligne, notamment Tout sur l'Algérie.
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Le viol a été commis dans la résidence même du lycée où exercent ces enseignantes. C'est vers 2 heures du matin qu'un groupe d'invdividus munis d'armées blanche a fait irruption dans la résidence où elles dormaient. Et pendant deux longues heures, leur calvaire se poursuivra sans que personne n'intervienne. L'une des enseignantes violées avait avec elle un nourrisson, mais cela n'a pas empêché ses bourreaux d'agir.
Ce n'est pas la première fois qu'un tel crime est commis, précise la même source. Il s'agit du quatrième viol en réunion commis sur les enseignantes de ce même lycée numéro 10 et dont les collègues, majoritairement des femmes, sont sortis manifester ce mercredi 19 mai, au lendemain du viol.
Ces crimes odieux qu'entendent dénoncer les syndicats sont passés sous silence par les médias du régime qui n'en ont jamais fait état, bien qu'ils aient été commis pour la quatrième fois de suite. De plus, la question se pose de savoir comment les malfrats ont pu agir pendant deux tours d'horloge sans que les forces de sécurité ne se soit déplacées sur les lieux pour interpeller les violeurs. Enfin, le fait que les auteurs des trois précédents actes de genre soient encore dans la nature, montre l'incapacité du régime algérien à protéger les citoyens.