A Mardi gras, les enfants sont encore à l'honneur. Et c'est l'occasion de valoriser la culture ivoirienne et africaine en général, ou encore de promouvoir chez les tout-petits les différents métiers du monde.
En Côte d’Ivoire, depuis plusieurs décennies, Mardi gras, la journée festive qui précède le mercredi des Cendres début du carême chez les catholiques, a une connotation particulière chez les tout-petits. En effet, les enfants de maternelle et même du primaire se déguisent et font des parades en fanfare dans leurs différentes localités.
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A Yopougon-Attié dans la capitale économique Abidjan, les bambins ont sacrifié à la tradition du déguisement et de la parade. Et en cette année 2022, le centre de la protection de la petite enfance de Yopougon-Attié a mis à l'honneur les métiers de la santé. Les enfants ont donc arboré des tenues de filles et garçons de salle, d’infirmiers, de pharmaciens, de médecins et de chirurgiens. Objectif: valoriser le corps médical et sensibiliser le public à son importance.
«Ce matin, on a voulu rendre hommage au corps médical parce qu’ils font beaucoup pour nous, surtout en ces temps de Covid-19 et c’est un métier ingrat. Les enfants également ont des appréhensions de ce corps et nos parents aussi aiment les médicaments de la rue. Donc, c’est pour inciter tout le monde à ne pas avoir peur du corps médical, à aller se fait soigner dans les centres hospitaliers et à acheter les médicaments dans les pharmacies et non ceux de la rue», affirme Stel-Ange Sekongo Née Kouadio, responsable de la grande section B au centre de protection de la petite enfance et présidente du comité d’organisation du Mardi gras de cette année.
Fonctionnel depuis 1980, le centre de la protection de la petite enfance de Yopougon-Attié, a célébré pour la 42e fois en 2022 le traditionnel Mardi gras. Environ 300 tout-petits ont défilé par groupe de 50 dans les différents corps de métiers de la santé. Ils se sont égayés à travers les chants et les danses proposés par la fanfare. Le Mardi gras a également suscité des vocations chez certains enfants du préscolaire.
«Quand je serai grand, je deviendrai chirurgien comme mon oncle pour soigner les gens», déclare Ayewi, élève de la maternelle grande section B.
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«J’ai aimé le défilé, j’ai dansé avec mes maîtresses et mes camarades. Je suis contente», apprécie pour sa part Elvira Kaboré, élève de la maternelle, grande section B
La célébration de Mardi gras attire la foule. Chaque année, les parents d'élèves comme les simples passants ne se font pas prier pour communier avec les tout-petits. Une occasion pour les uns de se souvenir à nouveau de leur enfance et pour les autres de juste satisfaire leur curiosité.
«C’est ma 3e fois de participer au Mardi gras et c’est un véritable plaisir pour moi parce que je vois que les enfants s’épanouissent et cela leur permet de découvrir plein de choses», nous confie Glai mère, d’un enfant de la maternelle.
«Ma fille s’est habillée en sage-femme. En tout cas le mardi gras a réussi. Les maîtresses ont été compétentes et tout s’est bien déroulé avec la participation de la police municipale pour mettre de l’ordre», soutient toute joyeuse Marie Noëlle Alabi, aide-soignante et parent d’élève
Notons que pour le moment aucun thème national n'est retenu pour la célébration du Mardi gras dans le préscolaire et le primaire en Côte d’Ivoire. Chaque établissement du pays célèbre donc annuellement cet évènement sous des thèmes différents et variés.
