Brexit: la bourse de Johannesburg attire les investisseurs britanniques inquiets

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Le 02/07/2016 à 15h51, mis à jour le 02/07/2016 à 15h55

Certains investisseurs inquiets des conséquences du vote de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne se ruent vers la bourse de Johannesburg, la première place financière africaine. Une aubaine pour l’économie sud-africaine menacée de récession.

Pour les conjoncturistes et analystes, l’économie sud-africaine risque de subir les effets négatifs du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne.Toutefois, certains pans de l'économie sud-africaine pourraient en profiter. C'est le cas de la bourse de Johannesburg.Selon Bloomberg, les flux de capitaux étrangers ayant ciblé des entreprises listées à la bourse de Johannesburg dans le sillage du Brexit ont atteint près de 14,2 milliards de rands, environ 933 millions dollars US la semaine dernière.Ces flux ont été enregistrés au moment où le principal indice de ce marché financier connaissait sa plus grosse chute depuis mai 2010, indique-t-on de même source.Les sociétés opérant dans le secteur des métaux précieux, notamment l’or, ont été les principales cibles de ce regain d’intérêt dans le marché financier sud-africain, ajoute Bloomberg, soulignant que l’or, valeur refuge historique, a pleinement joué son rôle dès le lendemain de l’annonce de la victoire du camp en faveur du retrait du Royaume-Uni de l’UE.Les autres entreprises qui ont attiré les investisseurs sont celles qui, bien que cotées sur la bourse de Johannesburg, génèrent leur chiffres d’affaires en dollars, mais les déclarent en livres sterling.Bloomberg cite, dans ce contexte, des multinationales comme British American Tobacco, et le brasseur AbInbev.Ces afflux de capitaux étrangers sont avantageux pour une économie sud-africaine menacée de récession.Une récente étude de la banque centrale sud-africaine a montré que la morosité de cette économie avait poussé des compagnies étrangères à procéder à des rapatriements massifs de leurs bénéfices depuis le début de l’année en cours.Pour le premier trimestre 2016, ces rapatriements ont été de l’ordre de 174 milliards de rands, environ 11,8 milliards dollars, selon la banque centrale.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 02/07/2016 à 15h51, mis à jour le 02/07/2016 à 15h55