En dépit de la pandémie de Covid-19 qui a impacté les activités économiques dont celles des migrants, les transferts de la diaspora égyptienne sont restés plus que résilients. Ils ont même connu une forte hausse en 2020, comparativement à l’année précédente, selon les données de la Banque mondiale.
Ils ont en effet augmenté de 11% pour s’établir à 30 milliards de dollars l’année dernière, alors qu’au niveau de la région MENA, la progression n’a été que de 2,3% pour s'établir à 56 milliards de dollars. Ainsi, l’Egypte a pesé, à elle seule, environ 54% des transferts des diasporas de la région.
Avec ce montant, l’Egypte consolide ainsi sa position de premier bénéficiaire des transferts des migrants de la région MENA, mais aussi d’Afrique.
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Plusieurs facteurs ont contribué à cette hausse. D’abord, l’Egypte et ses 105 millions d’habitants comptent une très forte diaspora vivant notamment dans les riches pays du Golfe et dans les pays anglo-saxons. Ces migrants ont globalement accru les montants transférés pour soutenir leurs familles, durement affectées par les effets de la pandémie sur l'économie égyptienne, notamment sur le secteur stratégique du tourisme. Ces efforts financiers ont permis d'atténuer l'impact social de la crise sanitaire.
Ensuite, la crise a aussi provoqué un déplacement des flux de transfert du numérique et des canaux informels vers les circuits formels. Ce qui permet d’avoir une idée plus juste du volume des transferts officiels des migrants généralement minoré par le fait que les statistiques ignorent les flux empruntant les canaux informels.
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Enfin, les ressortissants égyptiens qui sont fortement présents dans les pays du Golfe et au Royaume-Uni bénéficient aussi de coûts de transferts globalement bas, autour de 3% dans certains corridors, notamment ceux des pays du Golfe, contre des frais à deux chiffres pour de nombreux transferts à destination du Liban, par exemple. Ce taux encourage l'utilisation des canaux formels.
Ces transferts constituent une source exceptionnelle d'entrées de devises surtout durant cette période marquée par la crise aiguë que traverse le secteur stratégique du tourisme égyptien.
A noter qu’outre l’Egypte, le Maroc et la Tunisie aussi ont vu les transferts de leurs diasporas croître de respectivement 6,5% et 2,5%, en dépit de la pandémie du Covid-19. En revanche, les transferts de l’importante diaspora libanaise ont enregistré une baisse à deux chiffres.