Durant ce rendez-vous continental en terre camerounaise, ils se sont fait du beurre en proposant aux supporters d’équipes, des maillots, gadgets et gargotes aux couleurs précises de chacun des pays participant à cette CAN. L’on pouvait les retrouver dans des boutiques mais surtout sur les trottoirs des différentes artères des villes qui ont abrité les rencontres.
«Je préfère sortir avec ma marchandise et l’étaler en bordure de route là où j’ai la possibilité d’avoir plusieurs clients», déclare un vendeur rencontré au quartier Emana à Yaoundé, qui avoue au passage que la police ne l’autorise pas.
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Achille, quant à lui, vend des maillots des équipes du Sénégal, de l’Egypte et du Cameroun, de même que des gadgets et autres objets de propagande. Comme lui, d’autres vendeurs ambulants se baladent en sifflotant au vuvuzela.
Des clients les interpellent à tour de rôle et chacun achète selon ses moyens. Les petits commerçants, et autres vendeurs à la sauvette, s’en sortent ainsi heureux au bout de la journée. Ils sont nombreux à faire des bénéfices de plus de 50 000 fcfa quotidiennement.
De quoi ne pas envier les grands commerçants durant cette période. Les plus petits se limitent à 5000 ou 10 000 fcfa par jour. «Avant la CAN, j’étais coiffeur et quand la compétition a commencé, mon oncle m’a aidé avec un capital de 15 000 fcfa pour que je m’achète du matériel de maquillage. Mon travail consiste à mettre les couleurs des drapeaux sur les parties visibles du corps des supporters des pays contre payement de 100 fcfa à 500 fcfa. Trois jours après, j’ai remboursé l’emprunt et, actuellement, je suis libre et j’ai déjà beaucoup épargné», ce sont là les propos d’un jeune homme, à peine 17 ans, rencontré non loin du stade Amadou Ahidjo de Yaoundé.
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La CAN du Cameroun aura ainsi sorti du chômage nombreux de ces jeunes gens qui envisagent chacun de s’installer à son propre profit en créant, si possible, une micro-entreprise. Il faut rappeler que le taux de chômage au Cameroun a augmenté de 6,1% en 2021 par rapport à l’année 2020, selon la dernière édition des indicateurs de développement durable publiée en décembre dernier par l’Institut national des statistiques (INS).