«Le fait d'être signalée par le GAFI conduirait certainement à l'inscription de l'Afrique du Sud sur la liste noire du Royaume-Uni et de l'Union européenne (UE), ce qui expulserait le pays du système financier mondial», a déclaré le directeur général du Groupe, Sim Tshabalala.
Il a ajouté que cette décision, qui portera atteinte à la réputation du pays, pourrait également entraîner des sorties de capitaux et de devises, rendre les emprunts plus coûteux et revoir à la hausse les coûts des transactions, de gestion administrative et de financement des banques.
«La monnaie locale, le rand, va s'affaiblir, l'inflation va monter en flèche et les taux d'intérêt vont augmenter. Il sera ainsi plus cher d'acheter de la nourriture, de payer l'essence et de se procurer une maison ou une voiture. Le pays ne peut pas se permettre cette situation», a mis en garde Tshabalala.
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Ces inquiétudes ont été partagées par la directrice générale de la Fédération des entreprises sud-africaines, Business Leadership South Africa (BLSA), Busisiwe Mavuso, qui a averti que le pays accuse un grand retard en matière de mise en place des recommandations visant à lutter contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
«L'Afrique du Sud manque de temps pour implémenter les mesures réglementaires nécessaires, car le GAFI décidera au début de l'année prochaine s'il placera le pays sur une liste de pays considérés comme peu performants dans la lutte contre les crimes financiers majeurs», a-t-elle rappelé.
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Elle a signalé, à cet égard, que si le gouvernement n’agit pas de manière proactive pour remédier à cette situation d'ici février 2023, l’Afrique du Sud se retrouvera sur la liste grise du GAFI, ce qui aura des conséquences très négatives.
Le pays risque ainsi de faire face à des contrôles accrus des transactions transfrontalières, nuisant aux importations et aux exportations, a-t-elle mis en garde, signalant que «cette situation portera atteinte à la réputation de notre système financier et aura des effets néfastes sur nos banques».